Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, II.djvu/518

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484 Correspondance. ", 438-439.

heurtent Tvne contre l'autre, la figure de cete plus petite changera le plus. Secondement, il eft a remar- quer que, lorfque plufieurs diuerscors font agitez tous enfemble [derechef cœîeris paribus)^\es plus petits re- çoiuent plus de cete agitation, c'efl a dire fe meuuent 5 plus vifte que les plus gros. D'où il fuit demonjîratiué que,puifqu'il y a des cors qui fe meuuent en Fvniuers, & qu'il n'y a point de vuide, il faut neceffairement qu'il s'y trouue vne telle matière dont les parties foient fi petites, & fe meuuent fi extrêmement vifte, que la 10 force dont elles rencontrent les autres cors, foit fuffi- fante pour faire qu'elles changent de figure & s'accom- modent a celle des lieux ou elles fe trouuent. Mais en voyla trop pour vn fuiet dont i'auois eu deflein de ne rien dire. «5

6. Il n'y a point d'expériences qui ne fe trouuallent vtiles a quelque chofe, fi on pouuoit examiner toute la Nature; mais il n'y en a point qui me femblent moins vtiles que d'examiner les diuerfes forces qui peuuent rompre diuers cylindres, de quelque matière 20 qu'on les face : car ne doutez pas que les diuers mé- taux n'ayent auffy diuerfes parties, qui font que les vns fe rompent mieux en tirant que les autres, bien que cela n'y foit pas fi vifible que dans le bois^

1 7. le n'imagine aucuns mouuemens dans la matière 25 fubtile que comme dans tous les cors que nous voyons ; mais ainfy que l'eau dvne riuiere fe meut en quelques endroits beaucoup plus vifl:e qu'aux autres,

j cete] la. — 24 n'y] ne. — que dans le] qu'aux, a. Voir ci-avant p. 439, 1. n, et p. 465, 1. 5.

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