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24 Correspondance. m, 186-1S7.

CXII.

Descartes a Mersenne.

[1" mars i638.] Texte de Clerselier, tome III, lettre 41, p. 186-192.

Voir pour la date lajîn du prolégomène de la lettre CX, p.2-2.

Mon Reuerend Père,

le dois r^ponfe à trois de vos lettres, à fçauoir du huitième lanuier, du huitième & du douzième Février, dont ie n ay receu la dernière qu'auiourd'huy, & il n'y a pas plus de huit iours que i'ay receu la première. le 5 répondray par ordre à tout ce qui y eft qui a befoin de réponfe, après vous auoir tres-affedueufement re- mercié en gênerai de la fidélité auec laquelle vous m'auertiflez d'vne infinité de chofes | qu'il m'importe de fçauoir, &vous auoir afTuré que tant s'en faut que ,o ie me fafche des médifances qu'on auance contre moy, qu'au contraire ie m'en réjouis, eftimant qu'elles me font d'autant plus auantageufes, & pour cela mefme plus agréables, qu'elles font plus énormes & extrauagantes ; car elles me touchent d'autant moins, i5 & ie fçay que les mal-veillans n'auroient pas tant de foin d'en médire, s'il n'y auoit aufli d'autres perfonnes qui en diiTent du bien; outre que la vérité a befoin quelquefois de contradidion pour élire mieux re- connue. Mais il faut fe mocquer de ceux qui parlent 20 fans raifon ny fondement; & particulièrement pour le

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