Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, II.djvu/624

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^ço Correspondance. n, iss.

du petit miroir, a fçauoir de toute la longeur de la lunete^, & le miroir ou verre doit élire d'autant plus grand a raifon de la prunelle de l'œil, que la lunete efl plus longue a raifon du diamètre de l'œil ; comme, en celles de Chorez, qui ne font que 5 ou 6 fois plus Ion- 5 gués que le diamètre de l'œil, le verre n'a befoin d'eftre que ^ ou 6 fois plus grand que la prunelle. Et on n'exclut pas fibien la lumière collatérale, par voftre tuyau ouuert de toute la largeur du grand miroir, que par les tuyaux fermez des autres lunetes &c. 10

En voftre 2^ lettre, vous m'auertiffez de quelques en- droits que vous iugez deuoir eftre corrigez en ma Dioptrique, de quoy ie vous remercie très humble- ment.

I . Il eft très certain que la lumière s'amortift con- i5 tre les cors noirs, en tant que noirs ; mais cela n'em- pefche pas qu'elle ne fe reflechiffe contre le marbre noir & autres tels cors; car il n'y en a peut eftre pas vn en la nature, qui foit fi purement noir qu'il ne con- tiene en foy plufieurs parties qui compoferoient vn 20 cors blanc, fi elles eftoient feparées des autres. Et la preuue que la plus part de celles du marbre qu'on nomme noir font telles, eft qu'il paroift beaucoup moins noir n'eftant pas poli qu'eftant poli; & ce qui le fait paroiftre plus noir eftant poli,c'eft que toutes fes 25 parties blanches reflefchiffent la lumière vers vn mef- me cofté, ou l'œil ne fe trouuant pas, elles font le mefme a fon regard que fi elles l'amortifl'oient ; mais lorf-

2-7 & le... prunelle om. — ii : 2*] féconde. — 18 &] ou. — 28 regard] égard.

a. Voir page SSg, 1. 17.

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