Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, III.djvu/130

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ii8 Correspondance. m, si.

confido, & vel vinci malim ab illis cataphradis quam de iilo velite triumphare. Vale.

Reuerendiffime Pater,

Sum V-^. R=^.

Deuotiffimus famulus

DESCARTES.

Lugduni Bat., 29 lulij 1640.

Sur les suites immédiates de cette affaire entre le P. Bourdin et Des- cartes, nous avons trois renseignements, que voici :

i» « Le Père Bourdin, » dit Baillet (t. II, p. 79-80), « ne fut point long- » téms après sa Thèse sans sçavoir qu'il avoit donné du chagrin à M. Des- » cartes. ...L'inquiétude qu'il en eut luy fit prendre la plume dés la fin du » mois de Juillet pour luy en écrire. Il parut touché des raisons qui sem- » bloient justifier le mécontentement que M. Descartes avoitde la conduite » qu'il avoit gardée dans sa Thèse; et il luy avoua qu'il n'avoit manqué à » prendre le parti auquel il avoit invité dans son Discours de la Méthode n ceux qui auroient des objections à luy faire, que parce qu'il n'avoit pas » encore lû cet endroit. M. Descartes répondit à cette lettre d'une manière n que nous ne pouvons sçavoir, parce que sa réponse s'est perdue. Mais ■" le Père Bourdin ayant reçu, peu de jours après, la réfutation que Mon- » sieur Descartes avoit faite de sa Vélitatioii, il crut y trouver de quoy se » plaindre à son tour de M. Descartes : et il luy en récrivit, le vu jour » d'Août, une seconde lettre, qui ne fut rendue à M. Descartes que le 1 sixième jour de Septembre suivant. M. Descartes luy répondit avec une » diligence semblable à la sienne [en marge : le 8 de Sept. 1640).., » Mais la lettre que Baillet cite ici (Clers., III, loi) est de sept. 1642, comme en fait foi une copie, de Descartes même, qui a été retrouvée. Une note de l'exemplaire de l'Institut donnait à tort la date de 1640, et Baillet l'ayant acceptée, a imaginé, en conséquence, tout le récit qui précède. Même la première lettre de Bourdin, dont il parle, n'a pas été écrite sur la fin de juillet, mais plus tard, et Descartes ne la reçut qu'en octobre, comme il le dit lui-même dans la lettre ci-après du 28 octobre (Clers., III, 89); la réponse, que Baillet dit perdue, n'a donc pas été écrite.

2" La même lettre de Descartes, du 28 octobre 1640, nous apprend que Bourdin fit à cette critique de sa vélitation une réponse française, adres-

I confido] non dubito. — illis] iftis. — 2 après triumphare.] tout le reste omis.

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