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111,594- CCIII. — Août 1640. 1^7

CCIII.

Descartes a Huygens.

[Leyde, août 1640?] Texte de Clerselier, tome III, lettre io8, p. 594-596.

« A Monjieur '" », dit Clerselier, sans donner de nom ni de date. Mais c'est manifestement la réponse de Descartes à la lettre CCI, du 14 août, p. i5o ci -avant. Elle s'adresse donc à Constantin Huygens rers le commencement de septembre, ou peut-être même lajin d'août 1640.

Monfîeur,

le fuis bien glorieux de l'honneur qu'il vous a plû me faire, en me permettant de voir voflre traitté Fla- mend, touchant l'vfage des Orgues en l'Eglife, comme

5 li i'eftois fort fçauant en cette langue. Mais, quoy que l'ignorance en foit fatale à tous ceux de ma nation, ie me perfuade pourtant que l'idiome ne m'a pas empef- ché d'entendre le fens de voflre difcours, dans lequel i'ay trouué vn ordre fi clair & fi bien fuiuy, qu'il m'a

10 efté aifé de me pafTer du meilange des mots eftrangers, qui n'y font point, & qui ont couftume de me faciliter l'intelligence du Flamend des autres. Mais ce n'eft pas a moy à parler du ftile, & i'aurois mauuaife grâce de l'entreprendre ; mais pour vos raifons, ie puis dire

i5 qu'elles font û fortes & li bien choifies, que vous per- fuadez entièrement au ledeur tout ce que vous auez témoigné vouloir prouuer; ce que i'auoùe icy auec

a. Page i53, note a.

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