Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, III.djvu/175

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iir, 62-63. CCIV. — jo Août- 1640. 165

la quantité de l'air qu'on auroit pefé, il ne faudroit que le faire entrer dans vne veffie toute vuide, lors qu'il fortiroit du vaiffeau où il auroit efté condenfé, & pefer derechef ce vaiffeau, après que cet air en feroit 5 forty.

Pour l'Inftrument du Maiftre des Mines, où il y a des aymans pour tous les métaux, |ie ne le puis croire iufques à ce que vous l'ayez veu. lav bien oùy dire qu'ils vfent de certaines verges pour connoiilre les

10 lieux où il y a des mines fous terre ; mais ie croy qu'il y a en cela plus de fuperftition ou de tromperie, que de vérité.

Le principe que i'ay fuppofé dans ma Dioptrique, & qu'il femble que les cauillations du P. Bourdin

i5 vous ayent empefché de remarquer, eft que la force du mouuement n'efl point du tout changée ny dimi- nuée par la réflexion". D'où il fuit qu'à la détermi- nation de haut en bas, il en doit neceffairement fuc- ceder vne autre de bas en haut ; et ainfi la baie ne

20 peut couler le long de la fuperficie ou elle donne, fi ce n'efl lors que cette fuperficie efl fi molle qu'elle diminue beaucoup le mouuement ; mais ce n'efl pas de ces fuperficies qu'il efl icy queftion, car la re- flexion ne s'y fait pas à angles égaux.

2 5 On peut bien faire vne machine qui fe foûtienne en l'air "^ comme vn oyfeau, metaphyjicè loquendo ; car les oyfeaux mefmes, au moins félon moy, font de

3 fortiroit] fortira. — 10 foû- rencontre. — 22le]fon. — 28 icy] terre. — 20 ou elle donne] qu'elle là.

a. Dioptrique, p, 14. Cf. ci-avant, p. 108, 1. -.

b. Voir p. i3o, 1. 8 ci-avant.

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