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2 20 Correspondance.

Mersenne et Lacombe sur la réfutation des athées, discussion à un point de laquelle se rapportait déjà un passage de la lettre de Descartes du 3o septembre 1640 (plus haut, p. 191, art. 3).

Page 212, 1. 27. — Comparer cet alinéa du P. Lacombe : « le ne trouue point estrange que votre esprit ne soit pas satisfaict de y mes solutions, puisque le mien mesme ne l'est pas. Nous viuons icy » dans les ténèbres, et, a mon aduis, nos plus grandes démonstrations i> physiques ne vont pour l'ordinaire qu'a monstrer que les choses peuuent » estre selon les idées que nous en conceuons, et non qu'elles soient ainsy » en effect. Et de la sorte crois-ie que mes sentiments expliquent la possi- » bilité des choses en la façon que ie les conçoys, et non la vérité de leur » estre, qui nous est cachée. » (Bibl. Nat., fr.n. a. O204, f. 109, p. 212.)

Page 21 3, 1. 9. — Comparer le passage suivant du P. Lacombe : « Chaque corps demande une certaine disposition en ses matières, c'est » a dire, d'estre plus ou moins rares, d'auoir plus ou moins de pores, etc. » Et lorsqu'il vient a perdre cet estât, il souffre violence, de sorte que, » l'empêchement estant osté, il reuient a son premier estât, chasque chose I) ayant la puissance naturelle de se maintenir et pouruoir a son bien, si » elle n'est pas empêchée par une autre plus puissante. Et cette mesme » solution sert a ce que vous demandés après : par quelle force l'arc bandé » se desbande, la corde estant ostee ? Car c'est par la force que ce corps » a de conseruer sa naturelle figure et disposition, tandis qu'il n'est pas » empêché. » [Ib.]

Le P. Lacombe parle ensuite, à propos de la raréfaction et de la con- densation, d'indivisibles matériels, qui sont pour lui les principes des corps, et que Descartes vise dans les numéros 3 et 4. Ces indivisibles, d'ail- leurs de diverses natures, sont conçus comme indifférents à occuper un plus grand ou un plus petit espace. Le Minime de Blaye nie donc à la fois le vide et l'impénétrabilité de la matière.

Page 214, 1. 18. — Alinéa du P. Lacombe, correspondant à ce n" 5 : « Vous me demandés de plus si une corde d'arc, en se desbandant, va r plus viste au commencement de son mouuement, ou plus lentement, et » auec quelle proportion ? le croy qu'elle se meut plus viste au commen- « cément. Ce qui semble estre sensible, en ce que la flesche va plus viste, » a mesure que la corde qui luy donne l'impression estoit plus bandée. 11 » semble encor que cette vistesse ne se relasche pas esgallèment, mais ï moins au commencement qu'a la fin. » [Ib., f. 109 verso, p. 2 1 3.)

Page 2 1 5, 1. 2. — Alinéa du P. Lacombe, correspondant à ce n" 6 : « Pour ce qui regarde la lumière, ie croy auoir expliqué en ma V lettre » comme en un instant tout l'espace qui est entre le ciel et la terre, pou- » uoit estre illuminé par les lumières secondes, quoy que non pas par les » premières, dont le mouuement est successif, quoy que imperceptible. Ce » que l'expérience nous semble faire voir, en ce que la dernière lumière

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