Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, III.djvu/261

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111,98 CCXX. — j Décembre 1640. 249

trahunt &c., ne s'entend que de la partie fenfitiuede Tame, qui reçoit les impreffions des objets, foit exté- rieurs, foit intérieurs, comme les tentations &c. Et en cecy ie fuis bien d'accord auec eux, & ie n'ay iamais 5 dit que toutes nos penfées fuflent en noftre pouuoir ; mais feulement que, s'il y a quelque chofe abfolument en nojlre pouuoir, ce font nos penfées '^^ à fçauoir celles qui viennent de la volonté & du libre arbitre, en quoy ils ne me contredifent aucunement; & ce qui m'a fait

10 écrire cela, n'a efté que pour faire entendre que la ju- rifdidion de nollre libre arbitre n'efloit point abfoluë fur aucune chofe corporelle, ce qui ell vray fans con- tredit.

l'admire qu'on vous ait fait lire le Penîa logos, & fi

i5 c'eftle mefme qui vous recommande le liure Allemand, où il y a de fi hautes penfées, ie n'en puis auoir bonne opinion. En effet, ie voy que, fi ceux des petites Mai- fons faifoient des liures, ils n'auroient pas moins de ledeurs que les autres; car ie ne tiens pas lautheur

20 du Pentalogos en autre rang. Cell vn Chymirte Boë- mien, demeurant à la Haye, qui me femble m'auoir fait beaucoup d'honneur, en ce qu'ayant témoigné vouloir dire de mov tout le pis qu'il pouuoit, il n'en a rien fceu dire qui me touchafl'\

25 le fuis extrêmement obligé à Monfieur Des-Argues, & ie veux bien croire que le Père Bourdin nauoit pas compris mademonllration': car il n'y agueres de gens au monde fi effrontez, que de contredire à vne de-

a. Discours de la Méthode, p. 27. h. \'oir p. 201 ci-avant, note. c. Cf. page 243, 1. 12.

Correspondance. III. 3a

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