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280 CORRESPONDANCI-:. 1, 4S7-488.

nos afïlidions, quelles quelles Ibient, ne dépendent que fort peu de" railons aufquelles nous les attri- buons, mais feulement de l'émotion & du trouble intérieur que la nature excite en nous mefmes; car, lors que cette émotion efl appaifée, encore que toutes 5 les raifons que nous auions auparauant demeurent les mefmes, nous ne nous fentons plus affligez. Or ie ne veux point vous confeiller d'employer toutes les forces de voftre refolution & confiance, pour arrefler tout dVn coup l'agitation intérieure que vous fentez : ce lo feroit peut-ellre vn remède plus fafcheux que la ma- ladie; mais ie ne vous confeille pas auffî d'attendre que le temps feul vous gueriffe, & beaucoup moins d'entretenir & prolonger voftre mal par vos penfées. le vous prie feulement de tafcher peu à peu de ! l'a- i5 doucir, en ne regardant ce qui vous eft arriué que du biais qui vous le peut faire paroiflre le plus fupor- table, & en vous diuertiffant le plus que vous pourrez par d'autres ocupations. le fgay bien que ie ne vous aprens icy rien de nouueau; mais on ne doit pas mé- 20 prifer les bons remèdes pour eftre vulgaires, & m'eftant feruy de cettuy-cy auec fruit, i'ay crû eftre obligé de vous l'écrire : car ie fuis, &.c.

��Page 279, 1. 19, -- Le document ci-dessous, communiqué par M. E. de Budé, qui le conserve dans ses Archives MSS., h Genève, permet d'iden- tifier le destinataire de cette lettre, en expliquant le passage visé :

n Epitaplie li' Alphonse de Pallot, cy deuani Premier Gcnlilhomme de la Chambre de Son Altesse Serenissimc dOrenge, Monseigneur le Prince Frédéric Henry. Mareschal de la Cour de Madame la Princesse douariere, d7ji'//ij//u' d'infanterie au service des Etats généraux des

a. Lire des ?

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