Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, III.djvu/366

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��Correspondance. ni, i65.

��donnés au bas des pages en guise de variantes, expliquent que nous ayons du préférer celle-ci. Enfin, dernière remarque : dans tout ce tome III, Clerselier donne à la fois pour chaque lettre latine l'ori- ginal latin et une version française; ce fragment est le seul dont on n'ait que la version; est-il vraisemblable que les traducteurs et édi- teurs hollandais de l'édition latine aient pris la peine de faire des recherches tout exprès pour se procurer l'original latin de ces deux pages, dernière partie d'une lettre française? Ils auront traduit celle-ci d'un bout à l'autre, sans prendre garde, et asse\ hâtivement, comme on le verra.

Quant à ce que vous me "mandez de TAnglois, qui dit que fon Efprit & ma Matière fubtile font la mefme chofe, & qu'il a expliqué par fon moyen la lumière & les fons dés l'année i6jo, ce qu'il croit eflre paruenu iufques à moy", c'eft vne chofe puérile & digne de 5 rifée. Si fa Philofophie eft telle qu'il ait peur qu'on la luy dérobe, qu'il la publie; pour moy, ie luy pro- mets que ie ne me hafteray pas d'vn moment à publier la mienne à fon occafion.

Ses derniers raifonnemens, que vous m'écriuez, font lo auffi mauuais que tous les autres que i'ay veus de luy. Car, premièrement, encore que l'Homme & Socrate ne foient pas deux diuers fuppofts *", toutesfois on fignifie autre chofe par le nom de Socrate que par le

3-4 & qu'il a... i63o] quod ego vero ipfi affirmare aufim,

eius ope iam ab anno i63o ex- me ne momento quidem metu

plicauerit lumen & fonos. — ipfius in mea publicanda pra;-

G-7 qu'il... dérobe] vt metuat ne feftinaturum. — lo de quibus

ipii pofféffio eius interuertatur. mihi i'cribis. — i3 deux... fup-

— 7-9 pour moy... occafion] pofts] duœ diuerfe h3'pothefes.

a. Voir ci-avant p. 342, 1. io-i5.

b. Page ?43, 1. 3. — Descartes a dû écnre fuppo/ita, dans le sens de v/7toxï;|X£va.

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