Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, III.djvu/373

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II, 294-Î95. CCXXXVII. — 2 1 Avril 1641. j6r

m'aflure que perfonne, qui penfera à ce qu'il dit, ne iera de fon opinion.

Vous m auiez mandé cy-deuant qu'en ma réponfe à l'Anglois, i'ay mis le mot Ideam deux ou trois fois

5 fort proche jl'vn de l'autre'^; mais il ne me femble pas fuperflus^ à caufe qu'il fe rapporte à des idées diffé- rentes ; & comme les répétitions font rud€s en quelques endroits, elles ont auifi de la grâce en quelques autres. C'eft en vn autre fens que i'enferme les imagina-

10 tions en la définition de cogitatio ou de la penfée, & en vn autre que ie les en exclus, à fçauoir : Formœ Jiue fpecies corporeœ, quœ ejje debent in cerebro vt quid imaginemur, non funt cogitationes ; fed operatio mentis wiaginantis, Jiue ad ijîas fpecies fe conuertentis, efi co-

i5 gitatio.

La lettre oii vous m'écriuiez cy-deuant les Objections du Conarion^, doit auoir elle perdue, û ce n'eft que vous ayez oublié de les écrire ; car ie ne les ay point, finon ce que vous m'en auez écrit depuis, à fçauoir

20 que nul nerf ne va au conarion, & qu'il eft trop mobile pour eftre le fiege du fens commun. Mais ces deux chofes font entièrement pour moy : car fi, chaque nert eftant deftiné à quelque fens ou mouuement particu- lier, les vns aux yeux, les autres aux oreilles, aux

25 bras &c., fi quelqu'vn d'eux fe rendoit au conarion plutofl que les autres, on pourroit inférer de là qu'il ne feroit pas le fiege du fens commun, auquel ils fe doiuent tous rapporter en mefme façon; & il eft im-

a. Meditationes, etc. Objectiones et responsiones tertice. Sans doute p. 259-260 (i" édit.j, ou p. 214-215 (2« édit.).

b. Voir ci-avavit page 3 19, 1. 7.

Correspondance. III. . 46

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