Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, III.djvu/433

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Ji, 3oi. CCL. — Août 1641. 421

manquera reconnoiftre û, lors que nous conceuons vne chofe fans vne autre, cela fe fait feulement par vne abftradion de noftre efprit, ou bien à caufe que ces chofes font véritablement diuerfes. Car en tout ce

5 qui n'eft feparé que par abftradion d'efprit, on y remarque necetfairement de la coniondion & de l'vnion, lors qu'on les confidere Tvn auec l'autre; et on n'en fçauroit remarquer aucune entre lame &. le cors, pourueu qu'on ne les conçoiue que comme il

10 les faut conceuoir,à fçauoir l'vn comme ce qui remplit refpace, & l'autre comme ce qui penfe ; en forte qu'après l'idée que nous auons de Dieu, qui eft extrê- mement diuerfe de toutes celles que nous auons des chofes créées, ie n'en fçache point deux en toute la

i5 nature, qui foient fi diuerfes que ces deux là. Mais ie ne propofe en cecy que mon opinion, & ie ne leflime point tant, que ie ne fuffe preft de la changer, fi ie pouuois apprendre mieux de ceux qui ont plus de lumière. Et ie fuis,

20 Monfieur,

��CCL.

Descartes a X***.

[Endegeest, août 1641.] Texte de l'édition latine, -tome 11, epist. i6, p. 83-92.

Sans nom ni dale, ai'ec celle seule mention : « Responsio ad H}-- peraspistem », c'est-à-dire à l'auteur de la lellre CCXLVJ. p. 3g~ ci- avant. Descaries espère encore pouvoir faire imprimer sa réponse cl

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