Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, III.djvu/510

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498 Correspondance. i, 406.

logie, qui eft la principale fcience, luy donne fur toutes les autres, & celuy que fa qualité de Reéteurluy donne particulièrement en cette Académie, il n'a pas voulu traiter des matières de Phyfique, fans vfer de quelque excufe enuers les ProfeiTeurs en Philofophie & en Me- 5 decine. Que ie fuis fort d'acord auec luy de ce qu'il blâme les adolefcentes, qui vix démentis Philofophiœ im- biiti, abfque euidenti & valida demonjlrationum euiéîione, omnem fcolarum Philofophiam exfibilant, antequam ter- minos eius intellexerint, eorumque notione dejiituti, au- 10 thores fuperiorum facultatum Jîne fruéîu legant. leélio- nefque & difputationes, tanquam mutes perfonœ aut jïa- tuœ dedaleœ, audire cogantur. Sed quia valdè diligenter ipfos hoc in exordio admonet, ne tam facile id agant, & comme fi c'efloit vne faute fort ordinaire, laquelle i5 toutesfois a eflé inconnue iufques à prefent, non immé- rité fufpicor hoc de Jolis auditoribus meis intelligi : ca.r i'ay déjà fceu que quelques- vns,eflant ialoux de voir les grans progrez que mes auditeurs faifoient en peu de tems, ont tafché de décrier ma façon d'enfeigner, 20 en difant que ie negligeois de leur expliquer les termes de la Philofophie, & ainfi que ie les laiflbis incapables d'entendre les Hures ou les autres ProfeiTeurs, & que ie ne leur apprenois que certaines fubtilitez, dont la connoiffance leur donnoit après cela tant de prefomp- 25 tion, qu'ils ofoient fe mocquer des opinions com- munes. Et, pour ce fuiet, ie me perfuade que Mon- fieur Voëtius (ou Reéîor magnijîcus, &c.; donnez-luy les titres les plus obligeans & les plus auantageux que 3o vous pourrez), ayant efté auerty de cette calomnie, en a voulu toucher icy vn mot en paffant, afin de me donner

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