Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, III.djvu/557

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11,3.0-3.1. CCLXXIII, — Mars 1642. 545

lement de moy, mais feulement que tout ce que nous apperceuons clairement efl vray, & ainfi qu'il exifte, fi nous apperceuons qu'il ne puifTe ne pas exifter; ou bien qu'il peut exifter, fi nous apperceuons que fon 5 exiftence foit pofiible. Car bien que l'eftre obiedif de l'idée doiue auoir vne caufe réelle, il n'eft pas touf- iours befoin que cette caufe la contienne formaliter, mais feulement eminenter.

le vous remercie de ce que vous me mandez du

10 Concile de Conftance fur la condamnation de Wiclef*; mais ie ne voy point que cela fafle rien du tout contre moy. Car il auroitdû eftre condamné en mèfme façon, fi tous ceux du Concile euflent fuiuy mon opinion; & en niant que la Subftance du Pain & du Vin demeure

i5 pour eftre le fuiet des Accidens, ils n'ont point, pour cela, déterminé que ces Accidens fuftent réels, qui eft tout ce que i'ay écrit n'avoir point lu dans les Con- ciles \ Cependant ie vous fuis extrêmement obligé de tant de foin que vous prenez pour tout ce qui me re-

20 garde.

le fuis bien aife que M. de Z(uylichem) vous ait fait voir l'impudence^ de Voëtius, qui vous cite contre moy ; i'auois eu enuie de vous le mander, mais i'en auois fait fi peu de cas, que ie I'auois toufiours ou-

25 blié. Sa grande animofité contre moy vient de ce qu'il y a vn Profefteur à Vtrecht, qui enfeignejma Philofo- phie, & fes difciples, ayant goufté ma façon de rai- fonner, méprifent fi fort la vulgaire, qu'ils s'en mo-

a. Dernière partie de la réponse aux objections d'Arnauld, partie singu- lièrement écourtée dans la i" édit., p. 352-354, ^' rétablie entièrement dans la 2°, p. 289-294. Voir ci-avant p. 416,1. 6,e\Véclaircisscment,Y>.^\i.

b. Clerselier : imprudence.

Correspondance. III. *)9

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