Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, III.djvu/598

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�586 Correspondance. m. sso-^yo.

de faire les verres fpheriques, à caufe que la fig'ure de tels verres, eftant petite, n'eftoit pas fenfiblement dif- férente de l'hyperbolique ; mais ellant plus grands, la différence y eft fort fenfible, comme vous voyez que

le cercle AbC &. l'hyperbole dbe 5 fe touchent prefque, en vn aifez long efpace vers b, mais que vers Ad & Ce ils s'éloignent beau- coup. Or toute l'importance eft de faire des verres conuexes afl'ez grands & bien 10 polis, qui ayent à peu prés la figure de l'hyperbole. Et pour les petits verres, bien que^ félon la Théorie, il n'en faille qu'vn feul à chaque homme, qui luy peut feruir pour ioindre à tous les verres conuexes, félon la Pratique, il en faut plufieurs de diuerfes conca- i5 uitez, à caufe que la figure du conjuexe n'eftant pas exade, il faut que celle du concaue fupplée à ce dé- faut. Et d'autant que, plus le petit verre eft concaue, il reçoit les rayons d'vne plus grande partie du con- nexe, comme on peut voir dans la page 8^ de ma 20 Dioptrique, & qu'il arriue fouuent qu'vne petite partie du conuexe approche plus de la vraye figure qu'vne grande, de là vient que prefque toufiours les petits verres les moins concaues reûffiffent mieux pour rendre la vifion plus diftinde, mais ils n'agrandiffent 25 pas tant les obiets. le fuis.

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