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11, 3o3. CCLXXXVII. — 20 Octobre 1642. ^87

CCLXXXVII.

Descartes a Mersenne.

Endegcest, 10 octobre 1642. Autographe, Bibliothcque Victor Cousin, ii" i6.

Variantes d'après le texte de Clerselier, t. II, lettre loj, p. 5u3- 5o5. La 76"' des MSS. de La Hire, n' [40) du classement de dont Poirier.

Mon Reuerend Père,

On a diuers moyens pour empefcher les cheminées de fumer, félon les diuerfes caufes de la fumée ; Oi: la caufe la plus commune ell que fouuant il ne vient pas 5 affez d'air de dehors en la chambre, pour y remplir la place de la fumée qui en doit fortir. Car il faut re- marquer que la force du feu chafTe vne grande quan- tité d'air auec les petites parties du bois, lefquelles, méfiées auec cet air, compofent la fumée, comme les

10 plus groffes parties de ce bois compofent les cendres; & que, n'y ayant point de vuide en l'vniuers, il efl ne- ceffaire qu'il rentre toufiours autant de nouuel air dans la chambre, comme il en fort de fumée; comme on voit manifeftement en certains fourneaux d'Alche-

i5 miftes, au bas defquels il y a vn trou par lequel il entre continuellement vn grand vent qui fouffle vers le feu ; car ce vent n'eft autre chofe que l'air chaffé de la place ou entre la fumée qui fort du feu. De façon

14 on| l'on.

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