Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, III.djvu/636

La bibliothèque libre.
Aller à la navigation Aller à la recherche
Cette page n’a pas encore été corrigée

624 Correspondance. h, 546-347.

minute, elle defcend de la longueur de la ligne B H, fans que la vitelTe ou tardiueté de fon premier mou- uement change rien en cetuy-cy. C'efl: pourquoy ces deux mouuemens la feront arriuer au point D, au bout dVne minute, quand le tuvau elt tout plein, & au 5 point C, quand il nefl: plein que iufques à F. Et mefme, à caufe que la pefanteur luy fait faire plus de chemin, pendant les dernières parties de cette minute, que

pendant les premières, & ce en raifon double des

temps, de là vient que les lignes B C & B D ne font 10 pas droites, mais ont la courbure dvne Parabole, ainfi que Galilée a fort bien remarqué. Et ie ne voy rien qui puiiTe changer fenfiblement cette proportion double du iet horizontal, finon que peut-eflre le trou B, eftant fort étroit, ofte dauantage de la vitelTe de Teau, 1 5 quand elle ne vient que dVn pied de haut, que quand elle vient de quatre pieds, & ainfi peut rendre la ligne H C plus courte que C D ; de quoy iè n'ay point fait toutesfois d'expérience.

le calcule auffi le iet vertical, en confiderant les 20 deux mefmes mouuemens en chaque goûte d'eau, à fçauoir celuy de la vitefTe que luy donne la hauteur du lieu d'où elle vient, lequel la fait monter également de bas en haut, auec celuy de fa pefanteur, qui la fait ce- pendant defcendre inégalement de haut en bas; en iS forte qu'elle monte toufiours, pendant que la vitelTe que luy donne fa pefanteur efl moindre que celle de fon autre mouuement; mais qu'elle commence à redef- cendre, fi-tofl que cette viteffe furpafle l'autre ; & que le plus haut point, iufques auquel elle monte, eft celuy îo où elles font égales. Ainfi donc, quand le tuyau n'efl

�� �