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��Correspondance.

��nouvelles expériences faites dans les jardins de Whitehall. Gunter, né en i58i, mourut en 1626.

Henry Gellibrand (1597-1636), son successeur, confirma ses conclu- sions dans un ouvrage publié à Londres, in-4, i635 : A Discourse Mathe- matical of the Variation 0/ the Magneticall Needle togelher with its admirable diminution lately discovered.

Jacques de Valois, à Grenoble, eut connaissance de cet ouvrage de Gel- librand et en avisa Gassend à Aix. On trouve dans les observations de celui-ci, De Rébus Cœlestibus Commentarij, la note suivante : « 1640, » Mense Junio, Aquis Sextiis admonitus a Vaiesio editum Anglicè libel- » lum, ex quo constat variationem Magnetis sic decrescere, vt in eodem » loco (Lymhusij nempe propè Londinum) exquisitissimè obseruata anno » i58oOctobris à Burrusioexhibita fuerit gr. 11 -!-, anno 1622 à Gontero » grad.6, proximè anno 1634 gr. 4 ^. Explorare libuit an quas optimo » Galterio et mihi habita hue vsque fuit 5 proximè graduum,pari ratione n decreuerit. Itaque tum ad lineam meridianam ante 3o annos ductam, » tum ad recentiores applicata fuit acus semipedalis non receniior modo, » sed etiam illa qua vsus ante id tempus Galterius. Cœterùm cîim variatio » nunquam ad très gradus peruenerit, rarô ad duos cum semisse, tum » constantius et ad probatissimam lineam duorum duntaxat graduum fuit. 1) Mémento heinc corrigere Massiliensem obseruationem, etc. » {Gassendi Opéra, i658, t. IV, p. 437.)

Comme Gassend avait reçu l'année précédente une lettre datée de Rome, 2 juin 1639, du P. Athanase Kircher [Ib.., t. VI, p. 436-437), qui lui annonçait son prochain ouvrage De Arte Magneticd, il lui envoya, le 3 juillet 1640, le détail de ses observations, anciennes et nouvelles, sur la déclinaison de l'aimant [Ib., t. VI, p. 98-99). Le P. Bougerel, dans sa Vie de Gassendi, résume ainsi cette lettre, p. 183-184 « i' <i't ^ ce fçavant les » expériences qu'il avoit faites autrefois sur cette matière; d'abord à » Paris, où il avoit trouvé cette variation moindre que les auteurs ne la i> disoient; ensuite ayant renouvelé les mêmes expériences à Aix, à Digne, » à Marseille, il n'avoit jamais pu parvenir au même point. Dorosseus, s professeur de philosophie à Aix, et ensuite théologal à Arles, avoit » observé cette déclinaison en 1600, l'avoit trouvée de 9 degrés. Gautier » ayant remarqué qu'il ne s'étoit pas servi d une aiguille assez prolixe, fit » la même expérience à Aix, et ne la trouva pas de 7 degrés en 1620. Lui » Gassendi l'avoit aussi observée dans la même ville, et ne l'avoit trouvée I) que de 5 degrés ; quelque temps après elle n'étoit plus que de 4 et -, et n ajoute que cette déclinaison trouvée autrefois à Marseille de 3 degrés, » n'étoit plus de son temps que de 2 -j, et même moins de 2. »

Un peu plus tard, Jacques de Valois écrira à Mersenne, de Grenoble, le 1 1 oct. 1643 : « Je voudroys bien que vous luy eussiez fait sauoir(au Père » Fournier) ce que M' Petit, vous et moy, remarquasmes en vostre cou- » uent sur la variation de l'aymant a Paris, comme il se trouua bien sur- » pris, ne l'ayant trouué, sur le mesme méridien qu'il auoit autrefois tracé

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