Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, III.djvu/647

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11, 5o8-5o9. CCXCVI. — 2j Février 164}. 63^

fonce encores plus auant dans le fable D, & que cepen- dant l'vne & l'autre de ces boules fe replient vn peu en dedans, ce qui fait perdre peu à peu le mouuement de la boule A, iufques à ce que B, eftant preflée entre 5 A & le plan D, en forte auec force, ainfy qu vn noyau de cerife preffé entre deux doigts, ce qui luy donne beaucoup de vitefTe. Et fi A perd toute fa force, auant que B puiffe fortir du lieu où elle eft, les parties de ces deux boules, eftans repliées en dedans au point où

10 elles s'entretouchent, tendent à fe remetre, comme vn arc, en leur i"' figure, au moyen de quoy elles chafTent A vers H, & B vers E, mais B plus ville que A, à caufe qu'il efl plus ayfé à mouuoir. Et B eftant chafTé auant que A ayt perdu toute fa force, il arriuera

i5 que la boule A ira encore vers E, mais plus | lentement, ou bien qu'elle s'arreftera tout à fait.

Il eft certain que le noyau de cerife qui fort d'entre les doigts, fe meut plus vifte que ces doigts, à caufe qu'il en fort obliquement. Et quand on dit que le cors

20 qui en meut vn autre, doit auoir autant de vitefle qu'il en donne à ceft autre, cela ne s'entend que des mouue- mens en mefme ligne droite. Mais ie voy en tout cecy que vous ne diftinguez pas le mouuement de la vitefle, & que vos difficultez ne viennent que de là : car bien

2 5 que le noyau de cerife ayt plus de vitefle ^ que les doigts qui le chaflent, il n'a pas toutesfois autant de mouuement ; & la boule A eftant quadruple de B, fi elles fe meuuent enfemble, l'vne a autant de vitefl'e que l'autre,

3o mais la quadruple a quatre fois autant de mouuement.

3 peu à peu omis. — 6 deux] les deux. — 11: 1'"] première.

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