Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, III.djvu/670

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

6^8 Correspondance.

îevi : ce que i'auois iugé deuoir eftre vray, il y a long tems; mais ie n'auois point fceu qu'on en euft fait aucune expérience.

Pour la plus grande force d'vnc efpee, ie ne doute point qu'elle ne fuft au centre de grauité, fi, en don- 5 nant le coup, on la laiiloit aller de la main ;&., au con- traire, qu'elle ne fufl tout au bout de l'efpée, 11 on la tenoit parfaitement ferme ; car ce bout eft meu plus vifle que le refle. Mais, pource qu'on ne la tient ia- mais extrêmement ferme, & aulTy qu'on ne la laifTe lo pas aller tout a fait, cete plus grande force eft entre le centre de grauité & le bout de l'efpée, & aproche plus ou moins de l'vn que de l'autre, félon que celuy qui s'en fert a la main plus ferme.

le ne fçay pas ce que me demande M. de "Vitry i5 la "Ville, touchant les grandeurs inexplicables ; car il eft certain que toutes celles qui font comprifes dans les équations, s'expliquent par quelques fignes, puif- que l'équation mefme qui les contient eft vne façon de les exprimer Mais, outre celles la, il y en a vne 20 infinité d'autres qui ne peuuent pas mefme eftre com- prifes en aucune équation ; & entre celles qui font comprifes dans les équations, il y en a qui ne peuuent eftre expliquées par les fignes [/ ou t/Ç, ceft a dire racine quarée ou racine cubique, hors de l'équation. 25 Comme, fi i'ay vn cube égal a trois racines plus trois*, ie ne fçaurois exprimer la valeur de cete ra- cine par les lignes de racine quarée ou cubique; & toutefois, elle n'eft pas plus incommenfurable que celles qui s'y expliquent. . 3o

Il va 10 ou 12 iours que le Ciceron pour

�� �