Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, III.djvu/680

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

668 ORRESPONDANCE. I, 9»-

pliquant à la pefanteur, qui neû. rien de réellement diilingué du cors, comme i'efpere monftrer en la Phy- lique, mais qu'elle nous a efté donnée pour conceuoir la façon dont l'ame meut le cors.

le tefmoignerois ne pas aïTez connoiftre Tincompa- 5 rable efprit de voflre AltelTe, û i'employois dauan- tage de paroles à m'expliquer, & ie ferois trop prefomp- tueux, û i ofois penfer que ma refponfe la doiue entiè- rement fatisfaire ; mais ie tafcheray d'euiter l'vn & l'autre, en n'adiouflant rien icy de plus, finon que, fi lo ie fuis capable d'efcrire ou de dire quelque chofe qui luy puiiTe agréer^ ie tiendray toufiours à très grande faueur de prendre la plume, ou d'aller à la Haye, pour ce fuiet, & qu'il n'y a rien au monde qui me foit fi cher que de pouuoir obéir à fes commandemens. Mais ie ne i5 puis icy trouuer place à l'obferuation du ferment d' Hip- pocrate qu'elle m'enioint % puis qu'elle ne m'a rien communiqué, qui ne mérite d'eftre vu & admiré de tous les hommes. Seulement puis-ie dire, fur ce fuiet, qu'ef- timant infiniment la voftre que i'ay receuë, l'en vferay 20 comme les auares font de leurs trefors, lefquels ils cachent d'autant plus qu'ils les elliment, & en enuiant la veuë au relie du monde, ils mettent leiir fouuerain contentement à les regarder. Ainfi ie feray bien aife de iouïrfeuldubiendelavoir; & ma plus grande ambition î5 eft de me pouuoir dire, & d'ellre véritablement, &c.

I de omts. — 8 la] luy. — < Madame, de V. A. > le très

10 en] &. — 16-17 Hippocrate humble & très obeiffant ferui-

MS., Harpocrate Clers. — teur descartes. D'Egmontop de

20 voflre] lettre. — 26 &c.] Hoef, le ij May 1644 (/" coj^/e);

a. Voir plus haut, p. 662, éclaircissement.

�� �