Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, III.djvu/707

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I- 96-97- CCCX. — 28 Juin 1643. 095

ainfi voflre Alteiïe ne laiffera pas de reuenir aife- ment à la connoilTance de la diflindion de l'ame & du corps, nonobflant qu'elle ait conceu leur vnion.

Enfin, comme iecroy qu'il eft tres-necelTaire d'auoir 5 bien compris^vne fois en fa vie, les principes de la Me- taphyfique, à caufe que ce font eux qui nous donnent la connoiflance de Dieu & de noftre ame, ie crov auiTi qu'il feroit tres-nuifible d'occuper fouuent fon entendement à les méditer, à caufe qu'il ne pourroitfi

10 bien vacquer aux fondions de l'imagination & des fens; mais que le meilleur eft de fe contenter de re- tenir en fa mémoire & en fa créance les conclufions qu'on en a vne fois tirées, puis employer le refte du temps qu'on a pour l'étude, aux penfées 6ù l'entende-

i5 ment agit auec l'imagination & les fens.

L'extrême' deuotion que i'av au feruice de voftre Alteffe, me fait efperer que ma franchife ne luy fera pas defagreable, & elle n "auroit engage icy en vn plus long difcours, où i'euffe tafché d'éclaircir à cette

20 fois toutes les diflFicultez de la queftion propofée ; mais vne fafcheufe nouuelle que ie viens d'aprendre d"Vtrech, où le Magiftrat me cite*, pour vérifier ce que i'ay écrit d'vn de leurs Miniftres, combien que ce foit vn homme qui m'a calomnié très indignement^

25 & que ce que i'ay écrit de luy, pour ma iufte défenfe, ne foit que trop notoire à tout le monde, me con- traint de finir icy, pour aller confulter les moyens de me tirer, le plu'toft que ie pourray, de ces chica- neries, le fuis, &c.

I lairra. — i5 le fens, — 26 combien. . . monde pareti- 19 éclaircir] efpacer. — 23- thèse. — 29 &c.] Mad% de

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