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i,52 a . CCCXLVII. — 2 Mai 1644. 115

comme il a efté auparauant, que s'il n'auoit iamais efté ainû plié a .

^ L'erreur morale qui arriue, quand on croit auec raifon vne chofe fauffe, pour ce qu'vn homme de bien 5 nous l'a b ditte &c, ne contient aucune priuation, lors que nous ne l'aflurons que pour régler les actions de noftre vie, en chofe que nous ne pouuons moralement fçauoir mieux; & ainfi ce n'eft point proprement vne erreur. Mais c'en c feroit vne, fi nous l'aflurions comme

10 vne vérité de Phyfique, pour ce que le témoignage d'vn homme de bien ne fuffit pas pour cela.

Pour le libre arbitre, ie n'ay point vu ce que le R. P. Petau en a écrit d ; mais de la façon que vous expli- quez voftre opinion fur ce fuiet, il ne me femble pas

i5 que la mienne en foit fort éloignée. Car, première- ment, ie vous fupplie de remarquer, que ie n'ay point dit que l'homme ne fuft indiffèrent que là où il manque de connoiffance ; mais bien, qu'il eft d'autant plus indiffèrent, qu'il connoift moins de raifons qui le

20 pouffent à choifir vn party plutofl que l'autre e ; ce qui ne peut, ce me femble, eftre nié de perfonne. Et ie fuis d'accord auec vous, en ce que vous dites qu'on peut fufpendre fon iugement ; mais i'ay tafché d'expliquer le moyen par lequel on le peut fufpendre f . Car il eft,

a. Cf. t. m, p. 20, 1. 4.

b. Clers. : la.

c. Clers. : s'en.

d. Dionysii Petayii, Aurelianensis, e Societate Jesu, de libero Arbitrto libri très (Lutetiae Parisiorum, sumptibus Sebastiani Cramoisy, M DC XLIII, fol., p. 3o2).

e. Médit. 4", p. 55. Cf. Responsiones 6", p. 478 et p. 483, § 6 et 8. (Edit. 1642.)

f. Médit. 4*> P- 5;. (Edit. 1642.)

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