Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, IV.djvu/190

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176 Correspondance.

n'étoit peut-être rien moins que ce qu'il vouloit paroitre a . // n'en étoit pas de même de celuy que les J éjuites faijoicnt de cet ouvrage. Il en reçût des témoignages Ires-avantageux des principaux de leur Com- pagnie, jufqu'à luy donner des affurances que tout leur Corps étoit pour luy & pour fa philofophie.

J'ay reçu, dit-il à VA bbé Picot [en marge : Lettre MS. du g Fe'vr. 1645], des lettres du Père Charlet, du Père Dinet, du Père Bourdin b , & de deux autres Jéfuites , qui me font croire que la Société veut être de mon far ti.

Il n'étoit rien de plus glorieux ou de plus con/olant pour M. Def- cartes que les éloges [en marge : Voyez ces éloges dans la lettre MS. à Picot] que deux perfonnes d'aujji grande confidération qu'étoient le P. Charlet & le P. Dinet donnoient à/es ouvrages dans leurs lettres. Mais, en conftdérant les marques d'ejlime & d'amitié dont celles du P. Bourdin étoient remplies, on ne peut s'empêcher d'oppofer ce- Père à M. Gajfendi, qui s'ejt trouvé /on inférieur en matière de retour & de réconciliation, quoy qu'il eût eu beaucoup moins/ujet de s'offen/er que ce Père. Au/Ji faut-il avouer que le Père Bourdin n'avoit pas de Sorbiére qui l'irritât continuellement contre De/cartes, & qui le mît en danger de perdre la qualité du plus doux des hommes, que l'on n'auroit point dû di/puter à M. Ga/fendi /ans ces fâcheu/es épreuves. » (Baillct, II, 264.)

« M. De/cartes recevoit de /réquentes nouvelles des grands fruits que faifoit la leâurc de /on dernier livre à Paris, où on l'ajfuroit que per/onne ne s'étoit encore élevé contre /a doârine [en marge : Lett. MS. à Picot du 9 Févr. 1645. Leur. MS. à Clerselier du même jour]. Ses progre\ n'étoient pas moindres en Hollande : & dés le mois de Février M. de Hoogheland luy avoit envoyé trois thé/es diffé- rentes /oùtenuè's depuis peu à Leyde û , & ne contenant que /es opinions. Ces /uccés le firent fong^r à faire imprimer les traduâions Fran- çoifes de /es Méditations & de /es Principes. N'ayant pas remarqué tout l'empre/fement pojjible dans Elsevier pour ces éditions en nôtre

a. Voir ci-avant, p. i 5 3-i 54, éclaircissement.

b. P. 1 56, 1 58 et 160 ci-avant.

c. Peut-ctrc le P. Mesland. Voir ci-avant lettre CCCLXVII, p. 161.

d. Cf. ci- avant, p. 78-80, éclaircissement.

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