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228 Correspondance. 111,453-459.

car ie ne fçauois point qu'on vous euft donné fon Efcrit pour me le faire voir. Mais ie ne croy pas pour cela vous auoir rien écrit que ie me foucie qu'il fçache, & ie laifle entièrement à voftre difcretion de luy faire voir ma lettre, ou vn extrait d'icelle, ou rien 5 du tout.

le ne puis en aucune façon fatisfaire à ce que vous defirez de la part de Monfieur Friquet * ; car ie ne fuis point aflez habile pour porter iugement d'vn Hure, fans en rien voir que le titre des chapitres. Tout ce 10 que i'en puis dire, eft que Viete * a efté fans doute vn très-excellent Mathématicien, mais que les écrits qu'on a de luy ne font que des pièces détachées, qui ne compofent point vn corps parfait, & dans lef- quelles il ne s'eft pas eftudié à fe rendre intelligible i5 à tout le monde. C'eft pourquoy, fi toute fa do&rine eft mife par ordre par quelque fçauant homme, qui prenne la | peine de l'expliquer fort clairement, l'ou- urage en fera fort beau & fort vtile. Neantmoins,fî on n'y met rien de plus que ce qui eft contenu dans 20 les écrits de Viete qui ont défia veu le iour, il me femble qu'on ne portera pas û auant l'Algèbre que d'autres ont fait.

Pour des queftions, celle des quatre globes 3 , que vous me mandez auoir enuoyée, eft fort bonne, afin 25 d'éprouuer fi on fçait bien le calcul ; mais pour re- marquer auffi l'induftrie de bien demeiler les équa- tions, ie n'en fçache point de plus propre que celle des trois bâtons, dont la folution n'a peut-eftre point encore pafié iufqu'en Bourgogne*. Trcs baculi ereéîi 3o

a. Voir ci-avant lettre CCCXXV, p. ?-.

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