Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, IV.djvu/378

La bibliothèque libre.
Aller à la navigation Aller à la recherche
Cette page n’a pas encore été corrigée
364
III, 488.
Correspondance.

L’autre point de votre lettre, auquel je ne veux pas différer de répondre, est la question touchant la grandeur que doit avoir chaque corps, de quelque figure qu’il soit, étant suspendu en l’air par l’une de ses extrémités, pour y faire ses tours et retours égaux à ceux d’un plomb pendu à un filet de longueur donnée. Car je vois que vous faites grand état de cette question, et je vous en ai écrit si négligemment, il y a huit jours, que même je ne me souviens pas de ce que je vous en ai mandé, aussi que vous ne m’auriez proposé qu’un seul cas. La règle générale que je donne en ceci est que, comme il y a un centre de gravité dans tous les corps pesants, il y a aussi dans les mêmes corps un centre de leur agitation, lorsqu’ils se meuvent étant suspendus par l’un de leurs points, et que tous ceux en qui ce centre d’agitation est également distant du point par lequel ils sont suspendus, font leurs tours et retours en temps égaux, pourvu toutefois qu’on excepte ce que la résistance de l’air peut changer dans cette proportion : car elle retarde bien plus les corps de matière légère, et ceux dont la figure est fort éloignée de la sphérique, que les autres…



Page 363, I. 18. — Pour critiquer l'Aristarchus[1] de Roberval (voir ci-après, lettre CDXXX, p. 396), Descartes n’attendit pas que le profes 10 m’auiez] m’en auiez.—

13-16 pesans… qui] qui descendent librement en l’air à cause de leur pesanteur, ainsi tous ceux qui sont meus autour de quelque point par la même pesanteur, ont un centre de leur agitation, et que tous les corps qui —

21 de… légère] légers.—

23 autres.

La suite de cette lettre, dans Clerselier, constitue notre lettre CDXXIII bis ci-après.

  1. Aristarque : surnom donné par Descartes à Roberval en raison de son lvre