Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, IV.djvu/392

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

278 Correspondance. i, .00-10..

ie me promettrois de l'acheuer en peu de temps; mais pource qu'il faut auffi des mains pour les faire, & que ie n'en ay point qui y foient propres, ie pers entièrement Tenuie d'y trauailler dauantage.

Ce qui n'empefche pas neantmoins que ie ne cherche 5 toufiours quelque chofe, quand ce ne feroit que vt dofius emoriar, & afin d'en pouuoir conférer en parti- culier auec mes amis, pour lefquels ie ne fçaurois rien auoir de caché. Mais ie me plains de ce que le monde eft trop grand, à raifon du peu d'honneftes gens qui IO s'y trouuent; ie voudrois qu'ils fuflent tous aflemblez en vne ville, & alors ie ferois bien aife de | quitter mon hermitage, pour aller viure auec eux, s'ils me vou- loient receuoir en leur compagnie. Car encore queie fuie la multitude, à caufe de la quantité des imperti- l5 nens & des importuns qu'on y rencontre, ie ne lailTe pas de penfer que le plus grand bien de la vie eft de iouïr de la conuerfation des perfonnes qu'on eftime. le ne fçay fi vous en trouuez beaucoup aux lieux où vous eftes,qui foient dignes de la voftre ; mais, pource 20 que i'ay quelquefois enuie de retourner à Paris, ie me plains quafi de ce que Mefîieurs les Miniftres vous ont donné vn employ* qui vous en éloigne, & ïe vous af- fure que,fi vous y eftiez, vous feriez l'vn des princi- paux fuiets qui me pourroient obliger d'y aller; car *5 c'eft auec vne très -particulière inclination que ie fuis, &c.

Page 378, 1. 23. — Voir ci-avant, p. 3oi, éclaircissement, pour cet em- ploi que -les ministres (Mazarin et Brienne) avaient donné à Chanut. Après ie séjour à Amsterdam, dont il a été question p. 3 1 8 à 320, Chanut alla rejoindre La Thuillerie en Danemark. Tous deux arrivèrent à Stockholm

�� �