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��}8o Correspondance. ni, 4 y-49 3 -

Monfieur,

le tiens a beaucoup d'honneur qu'il vous ait pieu me propofer vne queftion, touchant laquelle quelques autres n'ont pu vous fatisfaire. Mais i'ay bien peur de le pouuoir encore moins, pource que mes raifonne- mens ne s'accordent pas auec les expériences que vous auez pris la peine de m'enuoyer; & toutefois ie vous auouë ingenuëment que ie ne puis encore aperceuoir en quoy ils manquent. C'eft pourquoy ie les expofe- ray icy tels qu'ils font, affin de les foumetre a voflre iugement, & que vous me faciez, s'il vous plaift, la faueur de m'inftruire.

Il y a enuiron vn mois que, le R. P. Mercenne m'ayant propofé la mefme difficulté, ie luy fis ref- ponfe a que, comme il y a vn centre de grauité en tous les cors, félon lequel ils defcendent librement en l'air, ainfy ceux qui fe meuuent eftant fufpendus, ont vn centre de leur agitation, lequel règle la durée de ce que vous nommez leurs vibrations, en b forte que tous ceux en qui ce centre d'agitation eft également diftant de l'aiflïeu autour duquel ils fe meuuent, font leurs vibrations en tems égal. Mais i'exceptois néanmoins très expreffement ce que la refiftance de l'air peut changer en cete proportion. Puis, fuppofant qu'on auoit foin, en faifant les expériences, d'euiter cete ,5 reiiftence de l'air, en n'examinant que les figures ou

5 pource que] parce que. — 12, 20 et 24 en] dans. — 26 en] i3 R. P.] Reuerend Père. — &.

a. Lettre CDXXIII ci-avant, p. 362. Cf. lettre CDXXII1 bis, p. 366.

b. Descartes a écrit deux fois le mot en.

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