Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, IV.djvu/567

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faire voir les defaux. C’eft, en vn mot, vn homme qui eft accouftumé a fe faire valoir parmi fes difciples, en fe vantant de fçauoir tout ce qu’il ignore, & s eft acquis quelque réputation par l’analyfe, a caufe qu’il 5 s’eft rencontré a Paris en vn tems qu’il n’y auoit que luy,qui y fceuft quelque chofe ; mais, en cela mefme, il n’eft pas des plus fçauans, comme il a paru par les calculs que i’auois laiffé en mes folutions, & que M r de Beaune luy acheua 3 .

10 La démonstration du solide hyperbolique infini* est fort belle, au regard de Toricelli qui l’a trouuée ; mais ce n’est rien au regard de Roberual, pource que l’ordre des propositions, que Toricelli luy auoit données, ne pouuoient b manquer de l’y conduire. Et pour sa roulete c , ce n’est qu’vne queftion particulière, qu’il a pu trouuer par hasard & sans grande science. En toute autre chose, ie ne remarque en luy aucun esprit, & ce que vous dites qu’il luy faut 2 ou } mois a faire vne mauuaise letre, qui ne contient que des paroles sans raison, le confirme assez. Quoy qu’il en foit, ie vous prie de ne m’enuoyer plus rien de sa part, ny aussy d’aucun autre, s’il vous plaist ; car ie fais profession de ne sçauoir plus ny lire ny efcrire.

le fuis marri de l’affliétion de M r de Carcaui ; mais

ie ne fuis que bien ayfe de ne point receuoir les letres qu’il me vouloit enuoyer d ; ce m’eft autant de peine espargnée. 

a. Voir ci-avant, p. 55o, I. 12.

b. .Sic dans l’autographe.

c. C’est-à-dire pour la quadrature de la cycloïde. Voir t. II, p. 1 16.

d. Voir ci-avant p. 5 12, 1. 3o. — A la suite de mauvaises affaires de son père, banquier à Cahors, Carcavi se trouvait dans des embarras

Correspondance. IV. 70

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