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Correspondance.
CCCXXVII.
Elisabeth a Descartes.

[La Haye], 21 novembre [1643].

Copie MS., Rosendaat, près Arnhem, Collection Pallandt, n° 17, p. 92-94.

Publiée par Foucher de Careil, p. S4-S6, Descartes et la Princesse Elisabeth {Paris, Germer-Baillière, 187g). — Réponse à la lettre CCCXXV, p. 3j. Descartes y répondra par la lettre suivante. On donne comme variantes les leçons de Foucher de Careil.

Monsieur Defcartes,

Si i'auois autant d'habileté a fuiure vos auis, que denuie, vous trouueriez déjà les effets de votre charité aux progrès que i'aurois fait dans le raifonnement & dans l'Algèbre, desquels, a cette heure, ie ne vous puis montrer que les fautes. Mais ie fuis fi accoutumée de vous en faire voir, qu'il m'arriue, comme aux vieux pêcheurs, d'en perdre tout a fait la honte. Pourquoy i'auois fait deffein de vous enuoyer la folution de la question que vous m'auez donnée, par la méthode qu'on m'a enseignée autrefois[1] tant pour vous obliger de m'en dire les manquements, que parce que ie ne fuis pas fx bien verfée en la votre. Car ie remarquois bien qu'il y en auoit a ma folution, n'y voyant assez clair pour en conclure vn théorème ; mais ie n'en aurois iamais trouué la raison fans votre dernière lettre[2] , qui m'y donne toute la fatisfac-


11 autrefois, tant] ou.

— 14 clair] clairement.

— 16 la omis.

  1. Voir ci-avant p. 26, 1. 27.
  2. Lettre CCCXXV, p. 3 7 .