Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, IV.djvu/640

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626 Correspondance. r, 71-7*.

de luy, & peu de chofes de ce que ie n'ay point fait imprimer ; mais il n'a pas laiffé de manquer à ce qu'il me deuoit, en ce que, faifant profeffion d'amitié auec moy, & fçachant bien que ie ne defirois point que ce que i'auois écrit, touchant la defcription de l'animal, 5 fuit diuulgué, iufques-là que ie n'auois pas voulu luy monftrer, & m'en eflois excufé fur ce qu'il ne fe pour- roit empefcher d'en parler à fes difciples, s'il l'auoit vu, il n'a pas laiflé de s'en aproprier plufieurs chofes, & ayant trouué moyen d'en auoir copie, fans mon 10 fceu, il en a particulièrement tranfcrit tout l'endroit où ie parle du mouuement des mufcles, & où ie con- fidere, par exemple, deux des mufcles qui meuuent l'œil, de quoy il a deux ou trois pages, qu'il a répétées deux fois, de mot à mot, en fon Hure, tant cela luy a i5 plû. Ettoutesfois, il n'a pas entendu ce qu'il écriuoit; car il en a obmis le principal, qui eft que les efprits animaux qui coulent du cerueau dans les mufcles, ne peuuent retourner par les mefmes conduits par où ils viennent, fans laquelle obferuation tout ce qu'il 20 écrit ne vaut rien; & pource qu'il n'auoit pas ma fi- gure, il en a fait vne qui monftre clairement fon igno- rance 3 . On m'a dit qu'il a encore à prefent vn autre liure de Médecine fous la prefTe b , où ie m'attens qu'il aura mis tout le refte de mon écrit,) félon qu'il aura ^5 pu le digérer. Il en euft fans doute pris beaucoup d'autres chofes ; mais i'ay fceu qu'il n'en auoit eu vne copie, que lors que fon liure s'acheuoit d'imprimer.

a. Voir ci-avant, p. 5 17, I. 16, et p. 566, I. 17.

b. Henrici Regii Ultrajectini Fundamenta Medica. (Ultrajecti, apud Theodorum Ackersdvcium. anno 1647, in-4.)

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