CDLXXIII. — il Avril 1647. 62 9
le mérite, furpajfe tous les biens que ie puijfe auoir ail- leurs, il n'approche point de celuy-là, que ie ne mefaurois neantmoins promettre en quelques mois, ni en prédire le nombre, puif que ie ne vois point que Madame l'Eleclrice*,
5 ma Tante, /oit en humeur de permettre mon retour, &
que ie n'ay point Juiet de Ven prejjer, auant que M. /on
fils b fioit auprès d'elle, ce qui, /elon qu'il demande luy
me/me, ne /era qu'au mois de /eptembre ; & peut-ejlre que
Jes affaires l'obligeront de venir plutofi ou de s'arre/ler
'o plus longtemps. Ainfi ie puis e/perer, mais non pas m'af-
/eurer que i'auray le bonheur de vous reuoir au temps que
vous aue^ propo/é vojlre retour de France. Ie/ouhaite que
vous puijjie^ rencontrer en ce voyage le /ucces que vous
y demande^, & que, fi ie n'auois expérimenté la confiance
• 5 de vos re/olutions, ie craindrois encore que vos amis ne vous obligeront d'y demeurer. le vous fupplie cependant de donner vne addrej/e a ma /œur Sophie c , afin que ie puijfe auoir quelque/ois de vos nouuelles, qui ne lai/feront pas de m'efire agréables, combien qu'elles fieront long-
20 temps en chemin.
Apres Pafiques d , nous irons à Crojfen, qui cfi le do- maine de Madame ma Tante, fiur les frontières de Silefie, pour y demeurer trois fiemaines ou vn mois, où lafolitude
1 puiffe] puis (F. de C).
a. Elisabeth-Charlotte, électrice douairière de Brandebourg, veuve de l'Electeur George-Guillaume. Elle était comtesse Palatine du Rhin, sœur de Frédéric, le père de la princesse Elisabeth.
b. Frédéric-Guillaume, Electeur de Brandebourg, qui avait épousé, en décembre 1646, à La Haye, Louise-Henriette de Nassau, fille du prince d'Orange Frédéric-Henri.
c. Voir ci-avant, p. 627, 1. 12. Ceci confirme le prolégomène de la lettre CDXLV bis, p. 495 ci-avant.
d. Le 21 avril.
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