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660 Correspondance.

» sujet de sa dispute avec le ministre Voétius d'Utrecht. Je vois qu'il ne » fait pas beaucoup d'état de M lle de Schurman ; aussi est-elle fort amie, » à ce qu'on m'a dit, de ce ministre. » (Page 37.)

Et plus loin, pendant le séjour d'Ogier à Munster, on trouve ceci :

« Le 18 (sept. 1644), je reçus lettre de M. Descartes, et trois de ses » livres, dont il me prioit de présenter les deux à MM. nos Plénipoten- » tiaires (les comtes d'Avaux et de Servien), ce que je fis. Sa lettre est t> datée de Paris; ses livres imprimés à Amsterdam, et envoyés de La » Haye par M. Brasset. Je lui fis réponse le 24. » (Page 87-88.)

Dans un appendice, l'éditeur mentionne, en effet, d'après une liste, manuscrite de lettres d'Ogier à divers correspondants : « Descàrtes, 1. » (Page 23o.)

Nous ne connaissons ni la lettre d'envoi de Descartes à Ogier, datée de Paris, juillet 1644, ni la lettre de remerciment d'Ogier à Descartes, datée de Munster, 24 sept. 1644.

��LETTRE CCCLIX, page 144, éclaircissement.

Baillet rapporte à ce voyage de 1644 une singulière confidence, que Descartes fit à Clerselier au sujet de sa fille Francine, née à Devcnter, le 19 juillet 1 635, et « conçue à Amsterdam le Dimanche XV d'Oc- » tobre de l'an .1634, [en marge : Apostille MS. de la main de Desc. » etc.]. » Elle mourut à Amersfort le 7 sept. 1640. (Vie de Mons. Des- Cartes, II, 89-90.) Or Baillet ne croit pas à un « prétendu mariage » avec la mère de la petite Francine. Il me paroit si clandestin », dit-il, » que toute la bonne volonté des Canonistes les plus subtils ne réussiroit » pas à le bien distinguer d'un concubinage. Et il est à craindre que n M. Descartes n'ait fourni, dans le fonds de sa prétendue solitude, de » quoi prouver aux solitaires.de sa sorte que toute vie cachée n'est pas » toujours innocente. Mais, si les envieux de Monsieur Descartes sont » venus à bout de me persuader qu'il s'est fait une brèche à cette intégrité » de vie dont il honoroit sa solitude et la profession de sa philosophie, il » est juste qu'ils rentrent avec moi dans les sentimens d'équité à son » égard, et qu'ils reconnoissent qu'il s'est relevé promptement de sa » chute, et qu'il a rétabli son célibat dans sa première perfection, avant » même qu'il eût acquis la qualité de père. C'est un témoignage dû à la <■ sincérité de M. Clerselier, à qui M. Descartes déclara, durant son » voyage de Paris en 1644, [en marge: Relat. MS. de Clersel.], qu'il y » avoit prés de dix ans que Dieu l'avoit retiré de ce dangereux engage- » ment; que, par une continuation de la même grâce, il l'avoit préservé » jusque-là de la récidive; et qu'il esperoit de sa miséricorde qu'elle ne » l'abandonneroit point jusqu'à la mort. C'est ce que nulle considération » que celle d'une confiance sans reserve ne l'obligeoit de découvrir à

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