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Additions. 68 i

désignée par le symbole jt- ' ec l ue ' indique la place de la note sur la portée

clef de sol). Il y a là une bizarrerie typographique qui doit taire douter de la fidélité de la reproduction de la minute de Descartes, en ce qui con- cerne la notation du si; mais on ne peut être assuré de la correction à faire.

Quant aux touches noires de la partie gauche de la figure, elles portent des lettres minuscules, qui, si on les dénomme comme leurs majuscules, s'interprètent naturellement :

e f g b

ut' mi' fa' sol 5 si'.

La partie droite de la figure représente une octave du clavier de Des- cartes ; elle comporte vingt sons, c'est-à-dire deux de plus que la gamme enharmonique des solfèges. En effet, il y a doublement, non seulement pour les cinq touches noires, mais aussi pour celles du rc et du sol. Une même lettre désigne les notes doublées; la distinction est faite au moyeu d'un point placé après la lettre, lorsqu'il s'agit de la note la plus élevée. Cette distinction, assez incommode, est fidèlement suivie dans le contexte, à l'exception de trois cas dans lesquels le point a été omis, par une faute qui ne semble pas pouvoir faire doute, ainsi qu'on le verra plus loin. Pour plus de facilité, dans ce qui suit, nous remplacerons les lettres pointées de Descartes par des lettres accentuées.

Descartes ne distingue donc pas deux touches noires contigues comme correspondant l'une à une note diéséc, l'autre à une note bémolisée ; il les noterait plutôt comme deux dièses différents (ainsi, par différence avec le clavier de gauche, il note à et non e, les touches noires intermédiaires entre D et E-, si l'usage courant ne l'avait pas au contraire conduit à con- sidérer comme bémolisées les touches noires qui suivent le la A,.

Les désignations de dièses et de bémols, que nous sommes cependant obligés d'introduire dans ces explications, ont au reste le grave défaut de ne pas être univoques. Considérons le schème suivant, qui comprend en fait toutes les notes désignées par Descartes :

fa s ut 5 SOL 1 RK ; sol re la mi SI FA ;

si' l'a ut SOL RE re-> la; mi' SI'

Chaque ligne horizontale y présente de gauche à droite une succession de quintes montantes ; entre deux consécutives de ces quintes, la note in- termédiaire supérieure donne l'accord parfait majeur, et l'inférieure l'ac- cord parfait mineur. On voit qu'il y une différence essentielle entre le/»i dièse considéré comme quinte du si naturel système diatonique), et le/a

Correspondance. IV.

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