Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, IX.djvu/158

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1^2 Œuvres de Descartes. >7o.

Or ell-il que l'efprit & le corps font des fubftances (par les défi- nitions 5, 6 & 7), qui peuuent eftre l'vne fans l'autre (comme ie le viens de prouuer).

Doncques l'efprit & le corps font réellement diflinds.

Et il faut remarquer que ie me fuis icy feru} de la toute-puiffance de Dieu pour en tirer ma preuue ; non qu'il foit befoin de quelque puilfance extraordinaire pour feparer l'efprit d'auec le corps, mais pource que, n'ayant traité que de Dieu feul dans les propofitions précédentes, ie ne la pouuois tirer d'ailleurs que de luy. Et il n'im- porte aucunement par quelle puiffance deux chofes foient feparées, pour que nous connoiflions qu'elles font réellement diftindes.

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