Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, IX.djvu/227

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Sur les Cinquièmes Objections. 201

>> François, ainfi que l'auertiffement qu'il a fait mettre icy en leur » place " le peut témoigner. Mais depuis, ayant coniideré que ces » objeftions partoient de la plume d'vn homme qui ell en repu- » tation d'vn très-grand fçauoir, i'ay penfé qu'il eltoit à propos » qu'elles fulfent veuës d'vn chacun, & ay trouué bon de les tra- » duire, de peur qu'on ne peni'art que c'a efté faute d'y auoir pu » répondre que Monfieur Des- Cartes a voulu qu'on les ait obmifes ; » outre que c'euft efté priuer le Le(5teur de la plus grande partie du » liure, & ne luy prefenter qu'vne verfion imparfaite. l'auouë neant- » moins que c'eft celle qui m'a donné le plus de peine, parce que, » defirant adoucir beaucoup de chofes qui pouront fembler rudes » en noike langue, que la libre façon de | parler des Philofophes 395 » admet fans fcrupule dans le Latin, ie me fuis au commencement » beaucoup trauailié. Mais depuis, cette entreprife m'ayant femblé » d'vne trop longue fuite, & ne voulant pas fi long-temps forcer mon » efprit, & d'ailleurs craignant de corrompre le fans de beaucoup » de lieux penfant en ofter la rudeffe & les accommoder à la ciui- » lité Françoife, ie me fuis aftraint, autant que i'ay pu & que le )i difcours me !'a pu permettre, à traduire Amplement les chofes » comme elles font; me remettant à la docilité du Lefteur de iuger <> benignement des chofes ; eftant d'ailleurs affuré que ceux qui, » comme moy, ont cet aduantage de connoiftre ces Meffieurs, ne » pouront croire que des perfonnes fi bien inftruittes ayent efté ca- » pables d'aucune animofité : en tout cas, fi en cela il y a quelque » faute, c'eft à moy feul à qui elle doit eftre imputée, ayant efté » auoiié de l'vn & de l'autre de reformer toutes chofes comme ie le » trouuerois à propos. Et pour payer le Lefteur de la peine qu'il » aura eue à lire vne fi mauuaife traduction qu'eft la mienne, ie luy » feray part d'vne lettre" que Monfieur Des-Cartes m'a fait l'hon- » neur de m'efcrire, fur le fujet d'vn petit recueil des principales » difficultez que quelques-vns de mes amis auoient foi|gneufement » extraites du liure des Inftances de Monfieur Gaifendy% dont la » réponfe, à mon auis, mérite bien d'eltre veuë. »

a. La pièce précédente, p. 198.

b. Imprimée ci-après, p. 202.

c. Voir la note a, p. 199 ci-avant. — Par malheur, ce « petit recueil » n'a pas été retrouvé.

��Œuvres. IV. 26

�� �