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Sur les Cinquièmes Objections. 211

les plus fçauans en la Philofophie de l'Efcbole, il n'y en a pas, de cent, vn qui les entende, & qu'il n'y en a pas vn, de dix mille, qui entende toutes les démon- llrations d'Apollonius ou d'Archimede, bien qu'elles

5 foient auffi éuidentes &l auffi certaines que celles d Euclidc '.

Enfin, quand ils dilent que, de ce que ie reconnais en moy quelque imper feclion, il ne s'enfuit pas que Dieu/oit, ils ne prouuent rien ; car ie ne l'ay pas immedia-

10 tement déduit de cela feul fans y adjouter quelque autre choie. & ils me font feulement fouuenir de l'artifice de cet Auteur, qui a couftume de tronquer mes raifons & n'en raporter que quelques parties, pour les faire paroiflre imparfaites.

i5 le ne voy rien en tout ce qu'ils ont remarqué tou- chant les trois autres Méditations, à quoy ie n'aye amplement xxpondu ailleurs, comme à ce qu'ils ob- jec1:cnt : i . Que i'ay convins vn cercle, en prouuant l'exi- Jlciicc de Dieu par certaines notions qui font en nous, &

20 difant après qu'on ne peut ejlre certain d'aucune chofe

fans fçauoir auparauant que Dieu cfî. 2. Et que fa con-

noiffance ne fert de rien pour acquérir celle des veri-

tei de Mathématique, y Et qu'il peut eflre trompeur.

Voyez fur cela ma réponfe aux fécondes objedions,

25 nombre j &. 4, & la fin de la 2. partie des qua-. triémes.

Mais ils adjoutent à la fin vne penfée, que ie ne fçache point que | nortre Auteur ait écrite dans fon

a. Non à la ligne (/"' édit.).

b. Même remarque (i" et 2' édit.). — Voirci-avant la traduction, p. no, 112, et iSy-igo.

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