Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, IX.djvu/270

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iuſques icy rien reprendre dans mes raiſonnemens, ſinon parce qu’ils ſont entierement vrais & indubitables ; veu principalement que les principes ſur quoy ils ſont appuyez, ne ſont point obſcurs, ny inconnus, ayant tous eſté tirez des plus certaines & plus euidentes notions qui ſe preſentent à vn eſprit qu’vn doute general de 391 toutes choſes a defia deliuré de toutes ſortes de | preiugez ; car il ſuit de là neceſſairement qu’il ne peut y auoir d’erreurs, que | tout homme d’eſprit vn peu mediocre n’euſt peu facilement remarquer. Et ainſi ie penſe que ie n’auray pas mauuaiſe raiſon de conclure, que les choſes que i’ay écrites ne ſont pas tant affoiblies par l’autorité de ces ſçauans hommes qui, aprés les auoir leües attentiuement pluſieurs fois, ne ſe peuuent pas encore laiſſer perſuader par elles, qu’elles ſont fortifiées par leur autorité meſme, de ce qu’aprés vn examen ſi exact & des reueües ſi generales, ils n’ont pourtant remarqué aucunes erreurs ou paralogiſmes dans mes demonſtrations[1].



  1. Viennent ensuite, dans l’édition de 1647, les pièces suivantes : 1° Avertissement du Tradvcteur, touchant les cinquiémes Objections faites par Monſieur Gaſſendy, p. 393-396 ; 2° Cinquiémes Objections, faites par Monſieur Gaſſendy, p. 397-535 ; 3° Réponses de l’Avteur aux cinquiémes Objections faites par Monſieur Gaſſendi, p. 537-591 ; 4° Lettre de Monsieur Des-Cartes a Monsieur C. L. R., ſeruant de réponſe à vn recueil des principales inſtances faites par Monſieur Gaſſendi contre les precedentes Réponſes, p. 593-606. — Nous avons réimprimé la première de ces quatre pièces, p. 200-201 ci-avant, ainsi que la quatrième, p. 202-217. Nous avons donné, dans la Préface, les raisons pour lesquelles nous n’avons pas cru devoir insérer dans ce volume les pièces deuxième et troisième.