Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, IX.djvu/289

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Avertissement. xv

excessif pour la lettre même de son manuscrit, on peut croire, en tout cas, que celui-ci ne différait point, sauf peut-être pour d'infimes détails, du texte imprimé que nous possédons.

Peut-on savoir maintenant qui est le véritable auteur de ce texte : Là-dessus, en dépit des deux témoignages ci-dessus rap- portés et réduits à leur juste valeur, nous avons, par contre, les déclarations formelles de Descartes lui-même, A vrai dire bien que nous suivions, étape par étape, dans la correspon- dance de Descartes, le travail entrepris par l'abbé Picot (envoi de la I" partie, puis de la 2% puis de la 3' et enfin de la 4% les- quelles deux dernières ont donc bien été traduites aussi par lui), la plupart des lettres qui se rapportent à cette question ne nous sont point parvenues en entier : nous ne les connaissons que par des résumés, sans doute exacts et fidèles, qu'en a donnés Baillet dans sa Vie de M' Descartes, et mieux vaudrait sans contredit avoir le texte même. Mais, en revanche, la Pré- face ajoutée par le philosophe à la traduction française des Principes est déjà assez explicite : Lettre de l'Autheur à celiiy qui a traduit le Liure. Il dit bien le Liure, et non pas seule- ment la première et la seconde parties du livre. De même le titre qu'il a laissé mettre, sinon fait mettre lui-même, en tête de l'ouvrage, ne fait aucune restriction ni réserve : Les Prin- cipes de la Philofophie, efcrits en latin par René Defcartes, & traduits en français par vn de fes Amis. A Descartes l'ori- ginal latin; mais à son ami, la traduction française. Nous avons mieux encore : une lettre de Descartes à Picot lui-même, une lettre entière, cette fois, et non plus un résumé de lettre, du 17 février i645\ Descartes a reçu la traduction de la troi- sième partie, tout entière sans doute; car elle comprend i5j articles, et il répond à des difficultés proposées par son ami au sujet des articles 86,74 et i55. Or, d'après nos annotateurs, Ozanam et Legrand, la traduction serait de Descartes lui- même, à partir de l'article 41 de cette troisième partie. Nous

a. Voir Correspondance de Descartes, t. IV de cette édition, p. 180- i83.

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