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Principes. — Seconde Partie. 99

d'autres parties de cette liqueur, pendant qu'elles auancent... vers C ; ce qui eft canjl- aiijji qu'elles ne recohient que fort peu Je vtouuemetit de chacune.

��ho. Qu'il ne peut toutefois auoir plus de vitejfe que ce ' corps dur ne luy en donne .

Mais il faut que je rende railbn pourquoy je n'a_v pas dit cy- deflus' que la détermination des parties a/uo deuoit eltre entiere- inent changée, & que feulement elle deuoit Tertre autant qu'il eftoit requis pour ne point empefcher le mouuement du corps B: à fçauoir, pource que ce corps B ne peut fe mouuoir plus vite qu'il n'elt poufle par la force extérieure, encore que... les parties du corps fluide FD ayent fouiuent beaucoup plus d'agitation. Et c'eR ce 119 qu'on doit foigneufement obferuer en philofophant, que de n'attri- buer jamais k vne caule aucun effet qui furpafle l'on pouuoir. Car, fi nous fuppofons que le corps... B, qui elfoit enuironné de tous zoflez de la liqueur F D fans fe mouuoir, eil maintenant pouHe aifez lentement par quelque force extérieure, à fçauoir par celle de ma main, nous ne deuons pas croire qu'il fe meuue auec plus de vitelfe qu'il n'en a receu de ma main, pource qu'il n'y a que la feule impulfion qu'il a receuë de ma main, qui foit caufe de ce qu'il le meut. Et bien que... les parties du corps iluide fe meuuent /ic'»/ ejlre beaucoup plus vite, nous ne deuons pas croire qu'elles Ibient déterminées à des mouuemens circulaires, tels que aeioa & ajuoa, ou autres femblables, qui ayent plus de viteffe que la force qui poulie le corps B, mais feulement qu'elles employent l'agitation qu'elles ont de refte, à le mouuoir en plufieurs autres fiiçons.

61. Qu'vn corps fluide qui fe meut tout entier vers quelque cojlé, emporte neceffairement auec fuy tous les corps durs qu'il contient ou enuironné.

Or il eft aile de connoiftre, parce qui vient d'cllre demonftré, qu'vn corps dur qui eft en repos entre les petites parties d'vn corps fluide qui l'enuironne de tous coftez, eft e'galcinent balancé : en forte que la moindre petite force le peut poulfer de coite & d'autre, nonobftant qu'on le fuppofe fort grand ; foit que cette forjce luv 120

a. Lisez le.

b. Planche II, figure 3.

c. Art. 37, ci-avant p. 97. v. note c.

d. Voir Correspondance, t. V, p. 385:

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