Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, IX.djvu/457

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Principes. — Troisiesme Partie. 159

obferuées... Mais on oblerue auiTi quelquefois, au contraire, qu'il reuient des- taches aux endroits où ces petites fiâmes ont paru : ce qui arriue lors que, les autres taches qui anoicnt précédé ces Jlames n'eftant enfoncées que dvn collé dans la matière... du Soleil, la nouuelle matière des taches, qu'il rejette continuellement hors defof, s'arrefte & s'accumule contr'elles de l'autre cofté.

gg. Quelles font les parties en quoy elles Je diuifent.

Au refte, lors que ces taches fe défont, les parties en quoy elles fe diuifent ne font pas entièrement fembiables à celles dont elles ont efté compofées : mais quelques-vnes font plus petites, & auec cela plus 7}taffiues ou folides, à caufe que leurs pointes fe font rom- pues; & pour ce fujet.. . elles palïent facilement entre les parties du fécond élément pour aller vers les centres des tourbillons d'alen- tour. Quelques autres font encore plus petites, à fçauoir celles qui fe font des pointes rompues des précédentes, & celles-cy peuuent aufli pafl'er de tous cofle:{ vers le Ciel, ou bien efîre repouffées vers le Soleil, & feruir à compofer fa plus pure fublfance. Enfin, les autres demeurent plus grolfes, pource qu'elles font compofées de plufieurs parties canelées ou autres jointes enfemble ; & celles-|cy, ...ne pou- 213 uant palier par les efpaces triangulaires qui fe trouuent autour des petites boules du fécond élément dans le Ciel, entrent dans les places de quelques vues de ces boules ; mais pource qu'elles ont des figures fort irregulieres & embaraffanles, elles ne les peuuent pas imiter en la vitefle de leur mouuement.

00. Comment il fe forme vne efpece d'air autour des aflres '.

Et fe Joignant les vnes aux autres fans aucunement fe preffer, elles compofent rH corps fort rare, femblable à l'air qui elt autour de la terre, au moins à celuf qui ejl le plus pur au deffus des nues. Et ce corps rare, que fappclleray Air d'orenauant, enuironne le Soleil de tous coftez, s'ertendant depuis fa fuperficie jufques vers la fphere de Mercure, & peut-eftre mefme plus loin. Mais encore qu'il reçoiue fans cefl'e de nouuelles parties de la matière des taches qui fe défont, il ne peut pas pour cela croiltre à l'infini, pource que l'agi- tation. . . du fécond élément qui palfe tout autour & tout au trauers de fon corps, dilTipe autant de fes parties qu'il luy en rient de non-

a. Voir Correspondance de Descartes, t. IV, p. 456.

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