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272 OEUVRES DE DeSCARTES.

qui recoiuent les parties qui viennent du pôle Septentrional, ne font pas propres à receuoir celles qui viennent du polc Auflrai, à caufe qu'elles font tournées à vis tout au rebours les vnes des autres. Peitfons aujji que ces parties canelées peuuent bien entrer par vn cofté dans les pores qui font propres à les receuoir, mais qu'elles ne peuuent pas retourner par l'autre cofté des me/mes pores, à caufe qu'il y a certains petits poils ou certaines branches tres-deliées, qui nuancent tellement dans les replis de ces conduits, qu'elles n'empef- chent aucunement le cours des parties canelées, quand elles y

399 viennent par le coftc qu'elles ont cou|ftume d'y entrer, mais qui fe rebrouffent, & redreffent quelque peu leurs extrémité^, lors que ces parties canelées fe p^efentent pour y entrer par l'autre cofté, & ainfi leur bouchent le paffage, comme il a eflê dit en l'article io6^. C'eft pourquoy, après qu'elles ont trauerfé toute la terre... d'vne moitié à l'autre, fuiuant des lignes... parallèles à fon eCTieu, il y en a plu- fieurs qui retournent par l'air d'alentour vers la mefme moitié par où elles eftoient entrées, & paffant ainfi réciproquement de la terre en l'air, & de l'air en la terre, y compofent vne efpece de tourbillon, qui a efîé expliqué en l'article loS'.

134. Qu'il n'y a point de pores dans l'air ni dans l'eau, qui foient propres à receuoir les parties canelées.

De plus"", il a été dit, en l'article 1 1 3 de la mefme troifiéme Partie % qu'il ne pouuoit y auoir de pores dans l'air qui enuironnoit l'aflre marqué I, c'efl à dire la Terre, fmon dans les plus groffes parcelles de cet air, dans lefquelles il eftoit demeuré des traces des conduits qui y auoient efléforme\ aiiparauant. Et il a efbé dit depuis, en cette dernière partie', que toute la maffe de cet air... s'eft diftihguée en quatre diuers corps, qui font l'air que nous refpirons, l'eau tant douce que falée, la terre fur laquelle nous marchons, & vne autre terre intérieure d'où viennent les métaux, en laquelle toutes les plus greffes parcelles,^»/ ejloient auparauant en l'air, fe font alfemblées :

400 d'oii il fuit qu'il ne peut y auoir aucuns \ conduits propres à receuoir

a. Page 358.

b. Voir Correspondance, t. V, p. 388-380.

c. Page 258 ci-avant.

d. Plusieurs transpositions importantes, dans la traduction de cet article, comparé au te.xte latin.

e. Page 168.

f. Art. .^2-45, p. 217-225.

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