Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, V.djvu/108

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

94 Correspondance.

Efpagnol-^ a la raifon, îandi'^ qu'il:^ trauaillent afuborner no7^ anciens ami^, pour les faire tomber en defeéluojité* . EJîant, comme ie fuis, accoufiumé a efcrire des ga'^ettes, il fault que vous pardonnie:^ a ma demangeaifon. le vous remercie du foin que vous aue-^ eu de veoyr nofire infirme d'Alkmar^. le crains qu'oultre le mal, il y ayt auffy de Vhumeur qu'entre vous & moy i'appelleray caprice. Vous m'obligere-^de me dire confidemment ce que vous en iuge:^, &, par deffu'^ tout, de me croyre au poinél que ie fuis *. . .

Page 93, 1. 1 3. — Le 2 décembre, Brasset écrivait à un de ses correspon- dants, M. de Brisacier : « La maladie du Roy nous mect dans vne peine )> extresme, quoy que Mg' le Conte de Brienne ayt adiousté par post datte » en sa dernière. Dieu veuille conseruer a la France vne personne si » chère. Il n'y a personne icy qui n'augure mal de tant de saignées dans » vne petite vérole; mon médecin m'en redoubla hier mes appréhensions.» [Bibl. Nat., fr. i'S<i(j, f. 3()i .) — Louis XIV, âgé de neuf ans, était tombé malade le 10 novembre. Deux jours après, la petite vérole se déclara et suivit régulièrement son cours jusqu'au 2 1 . Mais, ce jour-là, le Roi eut une syncope qui dura trois quarts d'heure, et l'inquiétude des médecins fut grande. Le mal empira jusqu'au dimanche 24 novembre, où on crut que c'était la fin. Depuis le 21, la petite vérole était rentrée, et quatre saignées qu'on avait fafies à l'enfant n'avaient point diminué sa fièvre. Mais le dimanche soir, vers minuit, la fièvre diminua, et la petite vérole sortit de nouveau. Le lundi et le mardi, 25 et 26 nov., on le purgea; et, dès lors, la maladie commença à diminuer jusqu'à la guérison entière. {Mémoires de Madame de MottevUle, année \():^j, fin.)

Page 93, 1. 23. — Dans une lettre du même jour (4 déc. 1647) ^^ mar- quis de Fontenay, à Rome, Brasset disait déjà : « L'euasion du Roy d'An- » glettaire, du lieu ou les Parlementaires luy auoient redoublé ses gardes, )) est vne autre pièce de considération. Mais ie crains que la closture des » ports sur cette rencontre ne nous laisse long tems sans sçauoir le détail, )■ les piotifz et la suicte de cette iiistoire. « (Bibl. Nat. , fr. ij8gg,f.3()4.) — Le roi d'Angleterre, Charles V', après avoir été livré par les Ecossais aux commissaires du Parlement anglais qui l'emmenèrent de Newcastle le i() février 1647, avait été enlevé ensuite de Holmby par l'armée, le 1!^ juin, et retenu prisonnier à Hampton-court. De là, le 21 novembre, irt)nipani toute surveillance, il s'éiaii enfui à l'Ile de Wight, où il demeura

a. M. du Laurens. Voir ci-après lettre DF du 17 décembre,

�� �