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DXI. — Mars ou Avril 1648. 1J3

» à l'épreuve, parce que ceux même qui ne voudroient pas chercher Toc-

» casion de mal faire, n'ont pas toujours la force de la rejetter, quand elle

n se présente à eux. Cette maxime étoit moins pour luy, qui n'avoit aucun

» sujet de plainte de ce côté-là, que pour ceux de ses amis, qui n'étoient

» pas aussi heureux que luy. »

Afin de n'être jamais trompé % en matière de ferui- teurs & de feruantes, il faut faire fon conte, qu'il n'y en a point qui ne puiiTent être infidelles, lors qu'ils en ont occafion, & ne leur en donner jamais de grande. C'efl-à-dire qu'il faut prendre foy-même le foin de fes affaires, & être un peu diligent, malgré qu'on en ait.

« Mais pour ceux du premier ordre qui l'approchoient de plus prés en » qualité de secrétaires ou de copistes, ou même de valets de chambre, il n les regardoit si peu au dessous de luy, qu'on les auroit pris souvent » pour ses égaux. Une conduite si pleine de bonté contribua beaucoup » sans doute à leur former le cœur et l'esprit; et la plupart sont deve- » nus gens de mérite et de considération dans le monde. " (Baillet, II, 455-456.)

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Descartes [au Marquis de Newcastle ?]

[Mars ou avril 1648.] Texte de Clerselier, tome III, lettre 124, p. 63û-640.

Sans nom ni date dans Clerselier. Mais Descartes nomme dans celte lettre M. de Martigny [p. 184, l. S), à propos de la pension

a. Baillet ajoute dans une parenthèse : « dit-il à l'Abbé Picot qui étoit » mal satisfait de sa cuisinière. » Et en marge : « Louise qui luy avoit » paru bonne servante. C'est ce qu'il dit en luy recommandant la fidélité » de Maçon, son valet, qui alloit de Hollande à Paris pour le service, et à » qui il avoit confié son chien appelle Monsieur Grat, avec une petite » chienne pour en donner de la race à cet abbé. [Lettr. MS. à Picot du » 28 février 1648.] »

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