Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, V.djvu/148

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I H Correspondance. iii, 6Î&-637.

qui lui avait été promise. Ce même nom se trouvait déjà dans une lettre précédente du 3i janvier [ci-avant p. i ij, l. s,), en compa- gnie d'un autre nom : M. de Neucastel [ib., l. 4), et Descartes promettait de répoudre à celui-ci par le prochain courrier, à cause de l'importance des questions qui lui étaient posées. Nous avons vu [p. 118) qu'au courrier suivant il ne répondit pas encore. Sa réponse ne serait-elle pas la présente lettre, écrite en ce cas à M. de Neu- castel, sans doute sur la Jin de mars (voir la lettre suivante, p. i3g)? Le marquis de Neivcastle, qui demeura à Paris d'avril 1645 jusqu'à la Jin de 1648, serait intervenu en faveur de Descartes pour hâter l'envoi de son brevet de pension.

��Monfieur,

Encore que i'aye vn extrême reflentiment des bien- faits que i'ay receus de voftre faueur, tant lors que i'eftois à Paris, que depuis encore, ainfi que i'ay fceu de Monfieur de Martigny, qui m'a mandé que, fans 5 vous, il n'euftpû rien faire en l'expédition du Breuet de penfion qu'il m'a enuoyé, ie ne vous en feray pas neantmoins icy de grands remercimens. Il n'appar- tient qu'à ceux qui ont enuie d'eflre ingrats de fe fer- uir de cette monnoye, afin de payer avec des paroles 10 les véritables bien-faits qu'ils ont receus. Mais ie vous fupplie tres-humblement de trouuer bon que ie vous die que ie ne puis douter que vous n'ayez do- refnauant beaucoup de bonne volonté pour moy, non point pour aucun mérite que ie prétende auoir, mais i5 pour ce que vous | m'auez défia fait plus de bien que la plufpart de tous les parens ou amis que i'ay iamais eus ; en forte que vous pouuez à bon droit me confi- derer comme l'vne de vos créatures. Et en examinant toutes les caufes de l'amitié, ie n'en trouue point 20 d'autre qui foit fi puiffante ny fi preflante que celle-là

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