210 Correspondance.
le plaifir de pouuoir efperer le bonheur de vous reuoi'r en Hollande ou ailleurs.
le crois que vous aure-^ reçu la lettre oit on vous parle d'vn autre voyage^, qi^i f^ deuoit faire, Ji les amis^ l'approuuoient, le croyant pour leur feruice en cette con- 5 ionùlure ; & depuis ils l'ont demandé, en fournijfant les depenfes qu'il y falloit. Neantmoins ceux qui font oit cela fe doit commencer, ont empefchés de iour en iour les apprêts qui y efloient neceffaires, émeus a cela par des raifons fi foihles qu'eux mefmes ne les oferoient 10 auouer. Cependant on donne à cette heure fi peu de tems pour cela, que la perfonne de queflion'^ ne pourra point eflre prefle. Et d'vn cofié, elle aura mauuais gré d'auoir manqué de parole; de^ l'autre, fes amis croiront quelle n'auoit pas la volonté ou le courage de facrifîer fa i5 fanté & fon repos pour l'interejî d'vne maifon, pour la- quelle elle voudrait encore abandonner la vie, s'il cfloit requis. Cela la fâche vn peu, mais ne la fauroit fur- prendre, puif qu'elle efl bien accoutumée de fouffnr le blâme des fautes d'autruy hnefme en des occafions où. 20 elle ne s'en vouloit purger), & de chercher fa fatisfaclion feulement au tefmoignagc que fa confcience luy donne d'auoir fait fon deuoir. Toutesfois cela détourne fes
a. La lettre DXIX du 3o juin, p. 194 ci-avant.
b. C'est-à-dire la reine de Bohême, sa mère, et ses frères, les princes palatins. Voir ci-avant, p. 197, éclaircissement.
c. Elisabeth veut-elle parler des personnes chez qui elle était, l'Elec- trice douairière de Brandebourg, et l'Electeur lui-même '- Voir ci-avani t. IV, 629, notes a et b.
d. C'est-à-dire Elisabeth elle-même. Rappelons que la reine mère de Suède, qui devait emmener Elisabeth avec elle, arriva à Stockholm, le 19 août 1Ô48 : son départ était donc tout proche.
e. La copie porte de récrit sur deux mots qui paraissent avoir été et de.
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