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DLXXXI. — 25 Décembre 1649. 4^^

» sium epistolae, quibus liquet ausum etiam aliquando Christinam inter- » rogare Cartesium : annon eam puderet Grcecè discere, et ad Gramma- » ticce quisguilids devolvî; sese quidem puerum ejusmodi nugas temiisse, » sed postea, solidiore doctrine degustatâ, eas abjecisse, atque adeo de » earum oblivione sibi jam plaudere. Christina autem, de Cartesio ad » Salmasium scribens, pluris se Mathematica illius quant Philosophica » semper fecisse déclarât, unamque ait mentem illi fuisse, ut, explosis, si » potuisset, cœterorum sententiis, ipsoque Aristotele valere jusso, Phi- » losophicœ sectœ principem se constitiieret, quod an veritatis studio duc- » tus, aut inani glorià, a quâ minime alienum fuisse omnes contestantur, » affectaverit, judicandum reliquo. Addebat etiam Christina ultimos vitœ » menses a Cartesio in sermonibus de producendce vitce ratione fuisse » consumptos, quo facto sua illum oracula fefellisse jocose ad Salmasium » scribebat. » (P. 198-199, Claudii Salmasii, Eruditorum principis, vita. Auctore DD. Philiberto de la Mare, Senatore Divionensi. Qui natus i3 Decembris i6i5 obiit 16 Maii 1687.)

Sorbière et La Mare tenaient sans doute ces faits de Saumaise lui- même, à qui son jeune fils, qui se trouvait alors en Suède, les aurait écrits de Stockholm. Voir d'autres lettres de Saumaise fils, citées dans V éclaircissement de la lettre DLXXXIV ci-après.

��DLXXXI.

Descartes a l'Abbé Picot.

Stockholm, 25 décembre 1649.

[A. Baillet], Vie de Mons. Des-Cartes, t. II, p. 392 et p. SgS.

Suite du passage de Baillet, rapporté p. 454-455 ci-avant :

o Trois semaines après, il récrivit au même Abbé [en marge : Lettr. » MS. du 25 Décemb.] sur le même sujet. Il ajouta que l'on contoit à » Stockholm sur le retour de M. de Bregy en Suéde après son voyage de » Paris, pour y prendre un employ honorable auprès de la Reine. Mais » il jugeoit que ceux du pais qui regardoient tous les Etrangers chez eux » avec beaucoup de jalousie, auroient de la peine à le souffrir. Il le pria » pourtant de ne pas luy déclarer cette particularité, qu'il devoit sçavoir » d'ailleurs, mais seulement de l'entretenir dans son amitié, et de le gué- » rir une bonne fois d'une imagination qu'il n'avoit pu luy ôter à Stock- » holm. C'est que M. de Bregy l'avoit crû capable de persuasion, aussi » bien que luy, au sujet d'un établissement en Suéde ; et qu'il entretenoit

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