Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, V.djvu/557

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Additions. ç4j

CCXXII bis. Descartes a ***

[1640 î et 1643?] Texte de l'édition latine, tome II, epist. 117, p. 400-402.

« A Monsieur***», dit Clerselier, sans donnerde nom ni de date; et il ajoute « version » [tome II, lettre i ij, p. 55~-S6o). Nous sui- vrons de préférence le texte de l'édition latine, pour les raisons déjà données en pareil cas : verbosité suspecte de la traduction française, comparée à la concision du latin, qui n'est pas, à coup sur, une retra- duction de ce français. Voici maintenant une conjecture au sujet du destinataire. D'abord la pièce imprimée par Clerselier comme une seule et même lettre, parait formée de deux lettres mises bout à bout; la séparation se fait d'elle-même à l'endroit où. nous l'avons faite. Ces deux lettres peuvent avoir été adressées au même destinataire, qui serait, ce semble, un jésuite, malgré l'en-tête de la traduction fran- çaise : * A Monsieur*** », et celle du texte latin : « Clarissimo Vire Domino*'* ». Le P. Dinet, ou le P. Ctiarlet, conviendrait bien, sur- tout pour la première, oit Descartes parle d'avis et de conseils, presque d'instructions qu'il a reçues, et déclare qu'il y obéira [p. S44, l. 6); il parle aussi de ses scrupules à l'égard de Rome, et escompte, sa?is doute avec trop de confiance, l'approbation d'un des cardinaux qui ont condamné Galilée. Cette première lettre aurait été écrite entre la publication de lôSj, que le destinataire a reçue, et les Méditations de 1641, peut-être en 1640, comme la lettre CCXXII {cf. t. III, p. 258, l. 16). La seconde partie du texte, laquelle nous paraît être une seconde lettre, serait, au contraire, postérieure aux Méditations, mais sans doute antérieure aux Principes. Non seulement, en effet, les explications que donne Descartes se rapportent aux idées exprimées dans les Méditations, mais ce nom même s'y trouve en toutes lettres [p. 545, l. 22-23), sans doute comme le titre de l'ouvrage publié. Apparemment le destinataire en avait fait un abrégé, qu'il soumet à Descartes, et sur lequel le philosophe propose quelques remarques ; ce qui ferait penser au P. Mesland, n'étaient les déclarations si précises de Descartes au sujet de l'abrégé de celui-ci, qu'il approuve entièrement {t. IV, p. i63, l. II). Bien des incertitudes subsistent donc sur toute

�� �