Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, V.djvu/80

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66 Correspondance. i, 59.

Aftrologue ou d'vn Médecin, fe font acroire qu'ils doiuent mourir en certain temps, & par cela feul de- uiennent malades, & mefme en meurent affez fouuent, ainfi que i'ay vu arriuer à diuerfes perfonnes. Mais ie ne pourrois manquer d'eflre extrêmement trille, li ie 5 penfois que Findifpofition de voftre AltelTe durait en- core; i'ayme mieux efperer quelle eft toute paffée; & toutefois le defir d'en eftre certain me fait auoir des paffions extrêmes de retourner en Holande.

le me propofe de partir d'icy, dans quatre ou cinq 10 iours, pour palTer en Poidou & en Bretagne, où font les affaires qui m'ont amené; mais fi-tofl que ie les auray pu mettre vn peu en ordre, ie ne fouhaite rien tant que de retourner vers les lieux où i'ay efté fi heureux que d'auoir l'honneur de parler quelquefois i5 à voftre AlteiTe. Car, bien qu'il y ait icy beaucoup de perfonnes que i'honore & eftime, ie n'y ay toutesfois encore rien vu qui me puiffe arreller. Et ie fuis, au delà de tout ce que ie puis dire, &c.

Voici, diaprés Baillet, Vie de Mons. Des-Cartes, quelques détails sur le séjour du philosophe en France, Tété de 1647 :

« La dernière feuille des Principes tirée, ils partirent ensemble, » M. Picot et îuy, pour le voyage de Bretagne. Ses affaires furent réglées » à Rennes avec ses parens le xxvi Juillet, où l'Abbé Picot voulut en leur n présence Iuy passer une déclaration par laquelle il reconnoissoit que » les rentes de trois contrats de constitution [en marge : i Sur le sieur » de Tremandan Malescot, etc. 2 Sur le sieur de Beaumanoir. 3 Sur le » Sénéchal de Comburg], montant à la somme de i t ,400 liv. en principal, » apparienoient à M. Descartes du Perron, qui les Iuy avoit transportez )> pendant qu'ils étoient à Paris [en marge : Voye^ les pièces de l'Inven- » taire]. Ils passèrent ensuite en Poictou, où ils firent un séjour assez Il court. En revenant par la Touraine, ils furent arrêtez par M. de Cre- « nan, gentil-homme d'un grand mérite, qui les retint dans sa belle

a. Voir ci-avant t. III, p. i5, 1. 3.

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