Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, VIII.djvu/595

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Eclaircissements. 197

» quôd refpondere non licebit Regio, iniquiùs ferrera , nifi Bootii fratres * » jam demoliti effent illas formas fubftantiales, ut, quid amplius dici » queat, vix equidem videam. »

a Tuum aliquando judicium de phiiofophicâ iftac contentione, qufl to- » dus nature principium vel fubruitur vel ftabilitur, cognofcere volupe u erit ; ut & quid cenfeas & fentias de Herberto ifto b , quem, apud te vifum, » gallice nuper Amftelodami mihi comparavi ; fed latine mallem, quôd a » rébus pbilofophicis alienior videatur lingua gallicana, quœ âexilis tamen » & facile ôvo|xaToitoitî, mihi tamen in legendis id genus fcriptis minus » ufitata. >

« P. Merfennus contra Cartefium nihil edidit % ut intellexi ex Nob. C. ■ Hogelando, indivulfo Cartefii focio. Videtur nova quœdam philofophiae » fyncerioris lux tenebras Ariftotelicas & fcholafticas perrumpere, qus ut > multorum mentes, an tiqui tatis cui fua debetur laus praejudicio occupâtes » nimis, illuftret tandem, eft cur boni omnes & veritads ftudiofi ex toto » animo exoptant ...»

< Adrunus Heerkboord. >

D'autre part, le même Colvius reçut de la princesse Elisabeth la lettre suivante, datée du 21 juin 1643, au sujet de YEpiJiola ad Voetium de Des- cartes. L'autographe se trouve aussi à la Bibliothèque de l'Université de Leyde :

« Monfieur Colvius, Vous m'enfeignez encore mieux par exemple que » par précepte le {sic) maxime de la generofité, duquel vous faite(s) men- » don en voftre lettre du 9 me de Iuin, en aiouftant au bienfait d'une con- » verfation fy profitable qu'eft la voftre, celuy de vos efcrits, defquels le » fieur Votius a fort bien expliqué mon fens, en vous affurant qu'ils me » feroint agréables, & principallement voftre opinion touchant le dernier » livre du ûeur Defcartes, où vous faites paroiftre (la vertu qui de toute » les aultres eft plus recomendable a ceux de voftre profeffion) le defir » d'introduire la paix & une charité mutuelle entre les Docles. Certaine- » ment la guère {sic) des princes n'eft pas plus nuifible au repos du genre » humain, que la paffion de ces Meffieurs contre la perfone de ceux qui » opofent leur dogmes, l'eft à fon inftruftion. Pourquoy il ceroit très » mille qu'il y en avoit plufieurs de voftre humeur, pour eftouffer ces » conteftes perfonelles, avant qu'elles vienent en lumière. »

Voir, pour ce passage, une lettre de Colvius à Descartes, du 9 juin 1643, t. III, p. 680. Elisabeth continue, et ceci est à rapprocher de la lettre du 23 avril 1643, ibid., p. 646 :

« le vous remercie aufy pour le livret que m'avez envoie au mefme tems,

a. Tome III, p. 56a, lettre du 4 avril 1642 et t. IV, pp. 77-8, 79-80, 180.

b. Tome II, p. 566, note a.

c. Voir ci-après, Lettre apologétique, p. 4 et suiv.

»

�� �